Archive d’étiquettes pour : Geneva Lake Region

Martin Beniston au centre. Crédit photo ©in-fuseon.

Martin Beniston au centre. Crédit photo ©in-fuseon.

Le plus grand catamaran solaire vient de repartir de Boston le 4 juillet pour remonter le Gulf Stream en sillonnant les fascinants vortex océaniques situés entre Boston et St-John’s (Canada). Lorsque j’ai eu le grand plaisir de rencontrer à Boston le professeur Martin Beniston, leader de la mission scientifique de l’expédition PlanetSolar DeepWater, il était déjà question de modifier la route du bateau. C’est désormais officiel: PlanetSolar ne remontera pas jusqu’en Islande puis en Norvège comme initialement prévu mais amorcera son retour au bercail européen après sa dernière escale sur le territoire canadien. Merci à Martin Beniston de s’être prêté au jeu de quelques questions/réponses !

ADAPTER SA ROUTE EN FONCTION DES ALÉAS

N’est-ce pas la meilleure des leçons de sagesse que nous donne la décision concertée entre le comité scientifique dirigé par Martin Beniston et le capitaine du Tûranor PlanetSolar, Gérard d’Aboville ? Adapter la route du bateau en tenant compte que :

  • L’expédition a pris 3 semaines de retard à cause d’une météo peu clémente
  • Et par conséquent, les conditions d’ensoleillement et l’inclinaison des rayons du soleil à hauteur de l’Islande risquent de ne pas être optimales pour alimenter le bateau avec suffisamment d’énergie solaire.

Tout comme la vie sur le bateau inspire à revenir aux choses essentielles et de supprimer l’inutile, cette décision est emprunte de symbolisme et d’exemplarité en optimisant les ressources à disposition (l’énergie) tout en répondant aux objectifs techniques de la mission scientifique des climatologues de l’expédition.

 

QUESTIONS A MARTIN BENISTON

Martin Beniston a cette belle capacité de vulgarisation du domaine complexe de la recherche scientifique sur le climat pour la rendre abordable simplement.

Source : newsletter de PlanetSolar DeepWater- Crédit photo © Susan Young.

Source : newsletter de PlanetSolar DeepWater- Crédit photo © Susan Young.

Que cherchez-vous à découvrir pendant cette expédition ?
Nous cherchons de nouvelles données pour comprendre les mécanismes qui relient les conditions physiques de l’eau et de l’air  et les conditions biologiques (micro-organismes) comme influenceurs potentiels du climat. Nous soupçonnons 3 éléments d’influence du climat :

  • Les phytoplanctons
  • Les vortex océaniques
  • Les aérosols atmosphériques.

Grâce aux mesures et prélèvements effectués sur le bateau, nous cherchons à mieux comprendre la finesse des équilibres et déséquilibres entre l’atmosphère et l’eau.
On parle certes d’émissions de gaz à effet de serre qui réchauffent notre planète et contribuent à faire fondre les glaces polaires, mais le climat est un personnage bien plus complexe encore!

Quel type de mesures effectuez-vous à bord ?
Nous effectuons des milliers de mesures. Certaines sont faites en continu à la surface de l’eau (relevés des températures, densité du phytoplancton), d’autres nécessitent des sondages en profondeur (300 mètres) pour relever la salinité, la densité des nutriments, la capacité de brassage de l’eau, etc.).

Il y a plus de biomasses dans les océans que sur terre. Grâce au phytoplancton, plancton végétal qui domine les éco-systèmes océaniques, les océans absorbent la moitié du CO2 de l’atmosphère. Or par une absorption excessive de CO2, le phytoplancton acidifie l’eau ce qui peut créer sa propre perte.
Le seuil d’absorption du CO2 par le phytoplancton dépend des conditions de vie de ce dernier (nutriments, température de l’eau, brassage des eaux, intensité de la lumière…).

Les vortex sont des formations tourbillonnaires qui créent dans l’océan des surfaces en rotation piégeant le phytoplancton. On les trouve en grand nombre au large des côtes nord-américaines. C’est pourquoi nous allons remonter le Gulf Stream en zigzaguant pour effectuer des mesures afin de documenter les caractérisiques chimiques, physiques, et biologiques à l’intérieur et à l’extérieur des vortex.

Les aérosols sont constitués de minuscules particules solides ou de gouttelettes chimiques ou organiques libérées dans l’atmosphère par les embruns et sont suffisamment légers pour rester en suspension dans l’air. Nous voulons faire un inventaire de ces particules (typologie, quantité) émises par les océans, ce qui reste aujourd’hui encore très peu connu. L’Université de Genève et son Département de Physique Appliquée ont développé la Biobox, un appareil prototype qui permet de compter le nombre d’aérosols détectés et de déterminer leur espèce chimique ou biologique. Embarquée sur le bateau, la Biobox a soulevé l’intérêt de la NASA qui a demandé à l’expédition de faire  des mesures avec l’un de ses propres instruments de comptage d’aérosols en parallèle : le Microtop. Une belle collaboration pour faire avancer les comparaisons scientifiques.

Les instruments semblent se cumuler à bord avec l’arrivée d’un  petit dernier qui enregistre les vocalises des baleines et des dauphins !

Combien de mesures avez-vous effectué jusqu’ à Boston ?
Avec les aléas météo depuis le début de notre remontée du Gulf Stream à partir de Miami, nous n’avons rempli que 4 jours de mesures, mais nous comptons nous rattraper dans la partie la plus passionnante du Gulf Stream entre Boston et St-Jean (Terre-Neuve). Au total nous aurons parcouru le Gulf Stream sur 6’000 à 7’000 kms !

Combien de chercheurs travaillent sur les données ?
Une quinzaine de scientifiques de l’Université de Genève contribuent à la mission scientifique. Sur le bateau, 3-4 chercheurs de l’équipe sont présents en permanence et un tournus s’organise en fonction des étapes. A Genève même, nous avons des réunions régulières de la « Mission Control », 2-3 fois par semaine, pour garder le contact avec le bateau et ses équipiers, et si nécessaire affiner la trajectoire du navire en fonction des photos satellites les plus actuelles.

Quand pourrez-vous vous prononcer sur les premiers résultats ?
Fin août ou début septembre. On commence à analyser les données déjà maintenant, au fur et à mesure qu’elles nous sont transmises via Internet, surtout pour s’assurer de la cohérence des instruments de mesure.

POUR CELLES ET CEUX QUI RESTENT À GENÈVE

PlanetSolar DeepWater pense à ceux qui restent à Genève en organisant des actions publiques de sensibilisation.
Après l’opération Iceberg qui se dégonfle dans le hall de l’Université de Genève comme symbolique de la fonte des glaces de l’océan Arctique, un nouvel iceberg géant dérive dans la rade de Genève depuis le 6 juillet. Les visiteurs des Bains des Pâquis sont invités à découvrir une exposition aquatique sur les changements climatiques jusqu’au 31 août. Vérifiez le programme complet.

Crédit photo : © Magali Girardin.

Crédit photo : © Magali Girardin.

EN APARTÉ

Saviez-vous que le sommet mondial du climat à Copenhague avait réuni l’accord de contenir à +2°C la hausse de la température moyenne d’ici à 2050, que fin 2012 le protocole de Kyoto (lutte contre le réchauffement climatique) a été prolongé de justesse jusqu’en 2020 pour 200 pays signataires (mais qui ne représentent que 15% des émissions de gaz à effet de serre) et que le sommet de Bonn qui vient de s’achever prépare un nouvel accord global en 2015 pour tenter d’atteindre l’objectif de +2°C maximum?

En attendant que les pays ne cessent de s’organiser, il relève de tout un chacun et des entreprises seules ou en consortium de mettre en place nos propres actions pour réduire les émissions de CO2.

Sources d’informations complémentaires :

L’expédition « PlanetSolar DeepWater », son parcours, ses blogs, et d’autres informations sur www.planetsolar.org!

TDG : « Un iceberg dérive dans la rade. »

Harvard_in-fuseon.com

En accompagnant la mission économique et scientifique de Lake Geneva Region et de l’Université de Genève du 22 au 26 juin à Boston, j’ai pu appréhender le dispositif bien rôdé et très performant que la Suisse a mis en place pour plonger nos entreprises dans l’éco-système ambiant et ainsi dynamiser les partenariats et les échanges économiques et scientifiques avec l’état du Massachusetts et la ville de Boston, creuset des plus prestigieuses écoles au monde avec le MIT et l’école d’ Harvard.
Voici un mini-guide des plateformes à disposition à Boston pour tout entrepreneur innovant. Surtout ne ratez pas le MIT Media Lab!

Premier article d’une série sur mon séjour à Boston. Abonnez-vous au blog pour découvrir la vie à bord de Planet Solar, la mission scientifique de Planet Solar et l’incubateur cleantechs de Boston.

SWISSNEX, UNE PLATEFORME DE CONNEXION INNOVANTE

Swissnex-In-fuseon.comNiché dans les locaux ouverts et accueillants du premier consulat scientifique suisse à Boston, Swissnex est un « hub » très dynamique qui porte l’innovation et l’entrepreneuriat en tissant des partenariats entre les milieux économiques, scientifiques et académiques de Boston et leurs répondants suisses depuis 2000. Son directeur Dr. Felix Moesner, une personne surprenante de finesse et au bénéfice d’un parcours international multi-continents, sait s’entourer d’une jeune équipe très motivée de 14 personnes dont 4 stagiaires.

Swissnex_in-fuseon-comSwissnex Boston est au coeur d’un réseau international de hubs innovants incluant ceux de Bangalore, San Francisco, Shanghai et Singapoure. Alors que le bureau de Boston performe dans les domaines notamment des biotechs/medtechs et cleantechs, nous apprenons que Swissnex est sur le point d’ouvrir un nouveau bureau à New York avec un accent sur les technologies de l’information, le publishing, la mode et les services financiers!

Venture Leaders et CTI US market entry camp:

Equipe nationale venture leaders 2013

Chaque année depuis 2000, 20 start-up suisses sélectionnées sur le volet par Venture leaders, font partie de l’équipe nationale suisse et reçoivent 10 jours de tutorat à Boston pour accélérer leur développement international. La volée 2013 venait tout juste de repartir de Swissnex lorsque notre délégation est arrivée à Boston. Puis certaines start-ups sont sélectionnées pour préparer leur entrée sur le marché américain et bénéficient de l’accompagnement notamment juridique du CTI US market entry camp pendant 3 mois.

Swissnex Boston conduit et anime bien d’autres initiatives:

Un grand merci à Dr. Félix Moesner, Sébastien Hug et Niccolo Iorno pour l’organisation sans faille et très conviviale de l’accueil de notre délégation.

RENCONTRE AVEC LES AUTORITÉS DE L’ÉTAT DU MASSACHUSETTS

Mass senateur-in-fuseon.com

Belle rencontre formelle et très ouverte avec le sénateur Marc Pacheco et ses représentants du Massachusetts Clean Energy Center, la veille du discours du président Obama sur son plan d’actions sur le changement climatique. Voir le détail des mesures en lien ici.

L’État du Massachusetts  (6.5 millions d’habitants) a engagé un programme très intense pour réduire ses émissions de CO2 de 25% d’ici à 2020 via une série de législations. Le secteur des Cleantechs annonce une croissance de 11%, compte 5’000 entreprises du secteur privé qui emploient actuellement 75’000 personnes. L’État est dépendant à 90% des importations d’énergies et vise à réduire ces coûts en utilisant l’effet de levier de la mise en relation de compétences transversales (scientifiqueséconomiques et académiques) parmi les nombreux « cerveaux »!
Jérémy McDiarmid, directeur Innovation et Industry du Clean energy center, déclare que l’État du Massachusetts ne choisit pas entre environnement et économie. Il agit sur les deux. En 2009, il a été le premier État  des Unis à renforcer le code de conservation de l’énergie des bâtiments (Home Energy Rating System =HERS). Le large complexe immobilier des hôpitaux de Boston a réussi à économiser 25% des 100 millions de dollars de factures d’énergies.
Pour aller plus loin, lien vers le Online Code Environment and Advocacy network.

UN ÉCO-SYSTEME D’EXCELLENCE

Toutes les conditions semble réunies à Boston et dans sa ville-soeur de Cambridge pour dynamiser innovations et business:

Le Boston innovation district: 4 km2 de bureaux, résidences et commerces en construction à proximité des grandes écoles du MIT et d’Harvard. Boston ne se repose pas sur la réputation de ses écoles prestigieuses mais se donne l’objectif  de se propulser encore plus haut dans l’innovation. En 3 ans, 200 entreprises installées et 4’000 emplois. Les prix de location de bureaux paraissent toutefois élevés avec 20 à 40 dollars par « pied carré », soit environ 215 à 430 dollars par m2! Ce sera le premier éco-quartier d’envergure de la ville.

Le MIT Industrial Liaison Program: ce programme est animé par le Deshpande center for Technological innovation, qui s’appuie sur la proximité du très puissant éco-système du MIT (11’189 étudiants, 1’022 facultés, 3’470 chercheurs) pour transformer la recherche (10% des inventions du MIT atteignent le stade de brevets accordés, soit 79 en 2012) en industries et commerce. Le programme très compétitif de Deshpande alloue des soutiens financiers non remboursables de 50K à 250K de dollars par projet. De grandes entreprises accompagnent les start-up émergentes en injectant le capital nécessaire jusqu’à leur rachat.

Résultats MIT ILP

Résultats MIT ILP

MIT media lab_in-fuseon.comLe MIT Media Lab: c’est l’excellence de l’antre des nouvelles technologies média. Un cube géant sur 5 étages, impressionnant d’énergie, d’esthétisme, de surprises, de technologies et de travail collaboratif. Je me suis mise à rêver, une étincelle de seconde, à « Back to the future »: j’entreprenais de nouvelles études dans ce lieu magique! Réalité augmentée, modélisation visuelle comme source de créativité, biomechatronics, imprimantes 3D, machines apprenantes, objets connectés, robots personnels, opéra du futur et association de tous les sens…dans tous les sens!

Démonstration de machines apprenantes. Le cube de gauche passe de la couleur rose à orange et imite celle du cube de droite au moment où ma main gauche le touche.

Pour en découvrir plus: lien vers tous les groupes de recherche.

MassChallenge_in-fuseon.comLe MassChallenge, le plus grand accélérateur de startups: depuis 3 ans, MassChallenge attire 1’200 startups par année parmi lesquelles 200 sont sélectionnées pour pitcher, puis 128 entrent dans le Challenge de janvier à octobre. Chaque entreprise est suivie par 3 ou 4 coachs professionnels pour tenter de faire partie des 26 finalistes et bénéficier d’une part du million de dollars cash et des 9 millions de dollars sous forme de contre-parties non-cash.
Les 2 conditions pour participer?

  • avoir levé moins de 1/2 million de dollars de capital
  • avoir un chiffre d’affaires de moins d’un million de dollars

Pour en savoir plus, lien vers le site.

Cambridge Innovation Center (CIC): fondé en 1999, le CIC est le plus grand espace de co-working pour startups. Il héberge une centaine d’entreprises comptant en moyenne 4 personnes. 10% des entreprises sont étrangères et viennent conquérir le marché américain en installant leur siège au CIC.
Le centre offre la flexibilité de l’espace de bureaux et la proximité d’entreprises de services divers.
Lien vers le site.

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infuseon-

Destination: Boston du 22 au 26 juin 2013! J’accompagne la mission économique et académique de Lake Geneva Region organisée par l’OPI (Office de promotion des industries et des technologies) et l’Université de Genève, à la rencontre d’acteurs prestigieux qui font avancer les technologies propres en matière d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique!

UN PROGRAMME DENSE, VARIÉ ET ENTREPRENEURIAL!

En tout premier lieu, je me réjouis de partir à l’abordage du détenteur du record du tour du monde à l’énergie solaire et de la traversée de l’Atlantique: le catamaran solaire Planet Solar. Engagé par l’équipe de climatologie de l’université de Genève, le bateau et son nouvel équipage est au coeur de l’expédition Planet Solar DeepWater pour recueillir des données scientifiques le long du Gulf Stream et faire progresser la compréhension sur le climat. Le bateau vient tout juste de quitter NYC pour Boston!

Au programme!

  • Présentation du marché américain et du Massachusetts Clean Energy Industry
  • Visites au M.I.T, au Cambridge Innovation Center et à Harvard
  • Présentation du Boston innovation District, Greentown Labs (cluster cleantech américain) et de Swissnex (réseau suisse des domaines des sciences, de l’éducation et de l’innovation)
  • Conférence de presse sur le bateau Planet Solar

Programme complet.

MES 3 MOTIVATIONS

  • Découvrir et apprendre des nouveautés (innovations technologiques et perspectives de marché)
  • Rencontrer des chercheurs et des entrepreneurs d’exception
  • Et transmettre cet apprentissage par angles de vue variés et contribuer à diffuser le message sur le changement climatique.

Pour moi, un voyage inédit! Pour participer à distance à cette « aventure », suivez-moi sur les réseaux sociaux.
Je vais certainement écrire quelques comptes rendus concoctés à ma façon sur ce blog. Je vais Twitter, Facebook-er et Googleplus-er et peut-être LinkedIn-er!

Ma contribution à MyClimate pour compenser les 2.5 T de CO2 que représente ma place sur ce vol: CHF 72.-.

Capture d’écran 2013-06-21 à 16.40.55

Lien vers My Climate.

©efef Cérémonie d'ouverture

L’EFEF (European Future Energy Forum) a eu lieu du 10 au 12 octobre pour la 1ère fois en Suisse à Genève. Le forum organisé sous l’égide du Doctor Sultan Al Jaber, CEO de Masdar, la ville des futures énergies aux Emirats Arabes Unis, a mis en scène des stars politiques (Micheline Calmy Rey, présidente de la Suisse, industrielles (Vestas, un leader de l’éolien) et de l’innovation (Bertrand Piccard et son avion solaire Solar Impulse). Le futur des énergies n’est-il l’apanage que des grands et des puissants? Ou bien les initiatives plus modestes de certaines start-up ou PME peuvent-elles faire la différence?

« We need an energy revolution rather than an evolution, simply because 7 billion people are in need of it », Doctor Sultan Al Jaber

DES ENTREPRISES A SUIVRE…ET A SOUTENIR

  1. Alors que les prix du solaire photovoltaïque s’effondrent:

Photo extraite de http://ecologie.blog.lemonde.fr

  1. alors que les énergies vertes nécessitent 500 à 700 milliards d’Euros d’investissements dans des infrastructures et dans une gestion intelligente d’un nouveau réseau de type Smart grid en Europe

  2. alors que le mix énergétique compte de plus en plus sur l’éolien pour atteindre les 20% d’énergies renouvelables d’ici à 2035 sans compter sur les oppositions des communautés locales

  3. alors que l’efficacité énergétique  est sur toutes les lèvres pour tenter de juguler nos appétits énergétiques croissants

Des start-up et des entreprises innovantes suisses avancent progressivement leurs pions et méritent toujours plus de visibilité. Elles étaient bel et bien présentes sur le pavillon suisse pendant l’EFEF.

Domaine de l’industrie solaire photovoltaïque:

Photo extraite de www.indeotec.ch

INDEOtec:
le process industriel du solaire en couches minces!
Basé à Neuchâtel depuis 2007 et émanant de l’IMT-EPFL, INDEOtec cible tous les labos de R&D des fabricants mondiaux de solaire PV en couches minces. « Les machines conçues spécifiquement pour chaque projet améliore les rendements de fabrication grâce à des procédés toujours plus poussés d’automatisation et d’intégration des différentes étapes de fabrication », m’explique Dr. Omid-Reza Shojaei.
Ceci contribue à baisser les coûts d’accès aux cellules en silicium amorphe ou combinées avec du silicium cristallin.

©in-fuseon

Cleanfizz: 
le solaire tout propre !
Cleanfizz a déjà fait l’objet d’un de nos coups de coeur pendant le salon mondial des énergies du futur.  Cleanfizz c’est l’auto – nettoyage des panneaux solaires et des grandes surfaces vitrées. Sable, poussière ou neige, tout y passe, grâce à l’idée de génie de George McKarris. Les surfaces réagissent à un champ électrostatique actif et le miracle se produit en 30 secondes. Cleanfizz a été médiatisée dernièrement sur Swissinfo et aussi dans la Tribune de Genève.

Domaine de l’industrie solaire thermique:

©in-fuseon Cédric Petit Jean, Deputy manager

SRB Energy: 
le générateur solaire thermique tout terrain!
« 40% des besoins énergétiques sont sous forme de chaleur entre 200 et 400°C. La question est d’obtenir des subventions dans le solaire thermique au même titre que le solaire PV. Ce qui n’est pas le cas pour l’instant », explique C.Benvenuti, l’inventeur du panneau.
Et pourtant, ce panneau a tout pour réussir!

  • puissant: atteint des températures de 400°C
  • utilisable pour toutes les applications industrielles de production d’eau chaude et de chaleur
  • économe en besoins d’ensoleillement
  • durable: plus de 20 ans
TVP Solar:
le générateur solaire thermique pour les climatisations!
Il semblerait que la technologie de TVP Solar soit très similaire à celle de SRB Energy puisque l’un des fondateurs est un ancien collègue scientifique de C.Benvenuti, quoique pas aussi performante côté température. Voir l’interview du quotidien Le TempsLes acteurs du solaire thermique ont certes besoin « d’éduquer » et de créer leurs marchés encore émergents.

Domaine du stockage de l’énergie:

Dans ce domaine, les grandes et les petites initiatives se côtoient.

©in-fuseon

Dans une allée de l’EFEF, trônait Gemasolar, le gigantesque et premier projet mondial de centrale solaire thermique à concentration prête à être commercialisé. Son inauguration en Espagne a eu lieu en octobre avec les représentants de Masdar, partie prenante du projet.
Cette technique emmagasine l’énergie solaire sous forme de vapeur sous pression avant de la transformer en électricité et règle le problème de l’alternance jour/nuit.

©in-fuseon Dr. Sylvain Lemofouet (à gauche) et son nouveau collègue

A l’opposé de l’allée de Gemasolar et ses millions d’investissements pour bâtir ce parc solaire, voici Enairys, start-up émanant du parc scientifique de l’EPFL qui développe une solution de batteries de cylindres haute pression qui convertissent et gèrent l’énergie en fonction de la demande. « Notre système HyPES est toujours « ON ». On entre dans la phase de prototypage avancé et bientôt en industrialisation », Dr. Sylvain Lemofouet inventeur du système.

Domaine de l’efficacité énergétique:

Quand on parle d’efficacité énergétique, il y a 2 façons principales de faire: soit économiser en évitant de dépenser l’énergie (par exemple en gérant les stand-by), soit en récupérant l’énergie produite et qui serait gaspillée. Donc le mot d’ordre, c’est la chasse au gaspi!

Deux entreprises ont retenu mon attention:

©in-fuseon Vincent Balegno et Michaël Dupertuis de Geroco et moi même

Ecowizz:
Soyez branché, économisez!
Conçue par les 3 fondateurs de Geroco, Ecowizz s’adresse à tout un chacun qui veut éliminer les stand-by des appareils électro-ménagers de son domicile. 10 à 15% d’économies possibles, c’est intéressant! Ce qui se fait à la maison, peut également se faire au bureau. Après avoir commencé à séduire la Suisse romande, Ecowizz s’apprête à conquérir le marché Suisse allemand et au-delà!

©in-fuseon

Eneftech:
Récupérez et valorisez les rejets thermiques!
« Eneftech récupère toute les pertes de chaleur générées par une chaudière, un chauffage urbain ou une unité industrielle pour les transformer en électricité, voire même en chaleur. On s’adresse aussi bien aux industries lourdes qu’à des partenaires immobiliers qui veulent améliorer la performance énergétique de leurs bâtiments », m’explique Antonio Mendès, directeur commercial.

Pour en savoir plus sur l’EFEF, quelques liens utiles:
– Article de la Tribune de Genève: « Les cleantechs, effet de mode ou véritable enjeu? »
– Emission TSR L’invité du 12h30 le 11.10: Eric Plan de CleantechAlps 

Les cleantechs suisses tentent de s’exporter et elles ne le font pas seules. Les institutions suisses sont très présentes et actives à leurs côtés. Preuve en est lors du prestigieux World Future Energy Summit (WFES) qui a eu lieu à Abu Dhabi aux Emirats Arabes Unis du 17 au 20 janvier 2011  et qui a réuni 26’000 participants de 137 pays !

ENTREPRISES ET OFFICIELS CÔTE A CÔTE :
Une trentaine d’entreprises suisses innovantes se sont activées avec  l’aide des autorités suisses pour promouvoir technologies et savoir-faire sur leur pavillon et pendant les rencontres officielles avec les hommes d’affaires locaux.
La délégation suisse a bénéficié notamment de la présence de :

  • Walter Steinmann, directeur de l’Office fédéral de l’énergie,
  • Beat Vonlanthen, conseiller d’Etat du canton de Fribourg et président de la conférence des directeurs cantonaux de l’énergie
  • Uwe Krüger, ancien d’Oerlikon (incontournable acteur du solaire photovoltaïque en couches minces de silicium. Voir notre article sur les cleantechs) et désormais, très ambitieux président pour l’avenir des cleantechs à travers la plateforme d’exportation Cleantech Switzerland,
  • Nick Beglinger, jeune président dynamique et passionné de l’association privée Swiss Cleantech et du Swiss Village Association de la future ville verte de Masdar.

La pose de la 1ère pierre du Swiss Village à Masdar City

et également de la mobilisation de la représentation diplomatique et du Swiss Business Hub.

Lake Geneva Region, plateforme de promotion de la région Lémanique a su convaincre une quinzaine d’entreprises de participer à l’aventure avec le soutien de 4 sponsors institutionnels l’Office de la Promotion des Industries et des technologies (OPI), Cleantechs Alps la porte d’entrée Cleantech en Suisse Occidentale, l’Etat de Genève et l’Etat de Vaud.

COUP DE CŒUR POUR 8 CLEANTECHS

Un point commun des 8 entreprises et start-up citées dans cet article:

Ce ne sont pas toutes encore les leaders sur leurs marchés mais elles en ont le calibre.

Ce qui crée cette conviction :
leur positionnement de niche très spécifique et leurs dirigeants !

8 entreprises : 4 dans le solaire, 2 dans les matériaux, 1 dans l’efficacité énergétique et 1 dans les services de gestion de projet.

Rosita d’Iland, entourée de prospects

 

 

Iland Green Technologies:
le solaire en voyage !

Iland, c’est l’œuvre de Daniele Oppizzi, un génie de l’intégration électronique, dixit sa sœur Rosita qui le remplace en représentation pendant le voyage à Abu Dhabi ! C’est l’invention d’un kit solaire transportable dans un tube de 13 kgs et capable d’alimenter multiples appareils en électricité dont une pompe pour filtrer l’eau. Imaginez donc l’effervescence qu’un tel produit a provoquée aux Emirats ! Belle vie à Iland !

Clean Fizz :
le solaire tout propre !

Clean Fizz, c’est l’auto – nettoyage des panneaux solaires et des grandes surfaces vitrées. Sable, poussière ou neige, tout y passe, grâce à l’idée de génie de George McKarris de l’entreprise genevoise Volotek.  Les surfaces réagissent à un champ électrostatique actif et le miracle se produit en 30 secondes. Une telle technologie dans une région ventée par les sables comme les Emirats se justifie entièrement !

Image reprise du site de Grove Boats

 

 

Grove Boats :
le solaire qui navigue !
Grove Boats construit la mobilité navale durable grâce au solaire. Guy Wolfenberger, directeur nous confie : « La mobilité propre de plaisance, de surveillance ou de nettoyage des plages a de l’avenir, d’autant plus dans une région comme les Emirats. » Guy a été interpellé par de nombreux intéressés à Abi Dhabi. Souhaitons lui bonne chance !

Swiss Inso : le solaire au service de l’eau potable et de l’air !
Avec un premier tour de financement de US 6 millions et un 2ème tour en cours, Swiss Inso fait office de « grande ». Emanant du parc scientifique de l’EPFL, les solutions de Swiss Inso purifient des centaines de milliers de m3 d’eau contaminée ou d’eau de mer. Idéal pour les pays manquant cruellement d’eau potable. Swiss Inso vient de signer avec l’Algérie et la Malaysie. Découvrir l’article de presse.

Bioapply : le végétal au service des emballages plastiques !
C’est Hessam Shadmann, représentant de Bioapply aux Emirats qui nous accueille sur le stand.  Des sacs compostables et biodégradables en 12 semaines. Ces sacs arrivent au bon moment aux Emirats car à partir de début 2013, il y sera interdit d’utiliser des emballages plastiques. Il était temps !

Famat : des valves industrielles que l’on trouve de partout !
François Blanc, le nouveau patron de Famat perpétue la tradition de l’entreprise d’origine familiale qu’il a reprise en 2010. « Rien de très nouveau sous l’horizon des valves industrielles et de leur ingénierie technique si ce n’est un brevet de qualité très spécifique pour la sécurité des prélèvements d’échantillons dans les biotechs et ceci sans apport d’énergie », nous dit-il. L’avenir de l’efficacité énergétique passe aussi par là !

Swiss Energy Efficiency:
la chasse au gaspi d’énergie dans les industries !

C’est la mission que poursuivent les 2 co-fondateurs Christophe Royet et Arnaud Lavizzari qui allient leurs forces complémentaires de détecteur de tendances et d’expert thermicien et génie industriel. Infra-rouge, ultra-sons et détections de gaz vont rendre visible les économies d’énergies grâce à une démarche structurée du bilan énergétique aux actions correctives et de suivi. Un beau renfort au pôle de l’efficacité énergétique suisse !

E4tech : la gestion de projets d’énergies à la croisée de la stratégie, la politique et le financement! Très sollicité, David Hart, responsable du bureau de Lausanne raconte entre deux rendez-vous et prises de paroles comme conférencier au WFES: « Le montage de gros projets innovants  dans les domaines de l’énergie, c’est notre tasse de thé depuis 1997. Nous contribuons à faire émerger de nouvelles sources d’énergie comme les piles à combustibles, l’hydrogène, la biomasse dans de multiples applications. » L’innovation passe aussi par un savoir-faire multi facettes en gestion de projets !

Cour intérieure du bâtiment de l'institut de technologie à Masdar City