Archive d’étiquettes pour : développement durable

La Responsabilité sociale des entreprises (RSE) n’est plus une vue de l’esprit mais une solide réalité pour nombre de PME. Aucun cadre normatif de type ISO 26000, Global reporting initiative ni UN Global Compact n’encadre la plupart des initiatives et pourtant cet état de fait n’empêche nullement certaines entreprises d’agir concrètement dans l’anonymat médiatique.

Prenons l’exemple du Service cantonal des automobiles et de la navigation de Neuchâtel (SCAN) qui vit son autonomisation depuis 2009 et qui vient de faire un joli pas dans le sens de l’éco-responsabilité. Dans le Val-de-Ruz sur les hauteurs du canton, son nouveau bâtiment certifié Minergie a été conçu dès le début pour allier environnement, social et économie sur 3’000 m2 pour un volume de 15’600 m2 SIA.

UN BÂTIMENT EXEMPLAIRE


Les trois dimensions du développement durable ont été intégrées à la construction et à son usage. Sans oublier un esthétisme sobre et très contemporain sans luxe ni fioritures superflues. Ce ne sont pas moins de 30 éléments qui en font un bâtiment remarquable.

« L’avenir est la seule chose qui m’intéresse car je compte bien y passer les prochaines années », Woody Allen.

Voici quelques points particulièrement intéressants:

L’environnement:

  • Le puits canadien enterré à l’extérieur au bâtiment : Système de géothermie de faible profondeur (3 mètres) qui récupère la chaleur de la terre l’hiver et sa fraîcheur l’été.
  • L’échangeur thermique(air/air): Il récupère l’air provenant du puits canadien ainsi que la chaleur de l’air vicié qui revient par les gaines des plafonds. Il filtre et purifie l’air avant de le pulser à une température moyenne de 18°C. 90% de la chaleur de l’air vicié est récupéré. On note un différentiel de 8°C entre l’air entrant et l’air sortant de l’échangeur thermique.
  • Chaudière à copeaux de bois : Elle assure le chauffage au sol en complément du système d’échangeur thermique. Le bois est de 2ème catégorie (rebuts et chûtes) et provient des forêts environnantes.
  • 8 m2 de panneaux solaires thermiques en toiture chauffent l’eau sanitaire.

  • L’eau sanitaire est chauffée par la chaudière à copeaux de bois en appui du solaire thermique.
  • 88 m2 de panneaux solaires photovoltaïques produisent l’équivalent de la consommation annuelle d’un ménage suisse en 3 mois.
  • Une citerne enterrée de 40’000 litres récupère l’eau de pluie pour alimenter les toilettes, l’arrosage du jardin et servir de réserve incendie.
  • Un éclairage intelligent: Des détecteurs de mouvements dans tout le bâtiment et senseurs visuels aux postes de travail ajustent le flux lumineux de l’éclairage (lumens) en fonction de la luminosité existante.
  • La mobilité douce: Acquisition d’une 1ère voiture hybride à l’usage du personnel du SCAN et création de 3 places de parc pour recharger des véhicules électriques.

 Le social:

  • Plusieurs espaces sont aménagés pour orienter les clients en fonction de leurs besoins: par exemple, pour se préparer sereinement et rencontrer l’expert avant l’examen pratique. Wifi gratuit et point d’eau de boisson en libre service offrant de l’eau potable du réseau plate, gazéifiée et réfrigérée.
  • Bureaux administratifs paysagers et postes de travail ergonomiques dernier cri, faits pour durer. Une polémique a été relevée par un média local sur le prix des chaises suédoises à chf 1’000. En matière de durabilité et santé des collaborateurs, est-ce vraiment un propos pertinent? Posez-vous la question de l’âge de la chaise que vous utilisez quotidiennement pour travailler, vous serez surpris!
  • Une acoustique exceptionnelle et apaisante grâce à des panneaux Ecophon aux plafonds, facilitant l’accès à toutes les gaines techniques (chauffage, électricité, ventilation, informatique).
  • Terrasse et cafétéria pour le bien-être des collaborateurs.

 L’économique:

  • Centralisation des 20’000 jeux de plaques véhicules dans une armoire de stockage dynamique d’une hauteur équivalente aux 2 étages du bâtiment. Vraiment étonnant de voir l’engin se mettre en route!

    Avant!

    Maintenant

  • Salles d’examens théoriques équipées d’iPad. Examens  en libre service sans besoin de prendre rendez-vous.
  • La plupart des prestations accessibles en ligne et de façon sécurisée par le Guichet Unique de l’état de Neuchâtel.
  • Gestion documentaire en réseau pour faciliter la gestion multisites.
  • 1ère halle innovante de contrôles techniques en Suisse grâce à une gestion multi-flux avec des lifts en épis: 20 minutes pour contrôler un véhicule.
  • Piste poids lourds avec une fosse de 22 mètres de long et 1.60 mètre de profondeur. Impressionnant de « passer » sous le véhicule pendant les tests!

    De loin!

    Dessous!

  • Économies de chauffage grâce au système de boîtiers aérochauffeurs  et aux portes intérieures coupe-vent en PVC dans les halles.
  • Bâtiment prêt pour la gestion intelligente de l’énergie basée sur le «Smart grid»: système de monitoring de l’électricité et des pointes de puissance. Certaines prises sont identifiées, suivies et pilotables  sous la direction du SCAN.
  • Et 66 personnes pour traiter le volume de toutes les activités!

Sources d’informations complémentaires:

Site du SCAN.
Pour en savoir plus.
Le guide de visite.

Avant de reprendre les publications sur mes sujets de prédilection, j’ai eu envie de célébrer la fin des vacances et de la période estivale en partageant avec vous 3 découvertes.
Voici  des produits du terroir étonnants par leurs goûts et usages sains et naturels. Éloge aux macarons sans gluten, au miel de lavande et aux vertus de 3 sortes de lavande!

DES MACARONS REMARQUABLES DE NATURE

Aux détours d’une flânerie de bord de mer provençal, mon regard est happé par la devanture alléchante d’une biscuiterie artisanale locale, Les délices de Manon.
Des macarons sans crème ni gluten, saturés à merveille d’une dense pulpe de fruits odorante et goûteuse! Et bien entendu, du tout naturel à consommer immédiatement (je n’ai pas testé la durée de conservation d’une semaine au réfrigérateur!). Et en plus, offrant des parfums remarquables et originaux entre autres violette, cerise, pêche, réglisse, menthe, orange…

LE MIEL DE LAVANDE: MERCI CHÈRES ABEILLES!

A Saint-Remèze, sur le plateau garriguois surplombant les fameuses gorges de l’Ardèche, les abeilles mélifères s’activent pour produire un délicieux miel de lavande léger et subtil de consistance et de goût. Éloge aux abeilles qui sont apparues sur Terre bien avant nous, il y a près de 100 millions d’années. Depuis, elles ont suivi le conseil de Darwin et se sont transformées en productrices et consommatrices de miel pour le plus grand plaisir de nos papilles.
Saviez-vous que:

  • les abeilles vivent en moyenne 3 semaines l’été et 6 mois en hibernation?
  • qu’une abeille peut visiter 3’000 fleurs par jour?
  • qu’une colonie (cf une ruche de 12 rayons) comprend environ 40’000 ouvrières l’hiver et jusqu’à 100’000 l’été?
  • qu’une colonie va consommer elle-même 100 kg le miel, 60 kg de pollen et boire 400 litres d’eau par année?
  • que nous allons prélever entre 10 et 25 kg de miel par ruche?
  • que les abeilles contribuent à la fécondation (par la pollinisation) de 70% des produits que nous cultivons (ex fruits, légumes, épices, oléagineux, café, cacao…)?

Or sans un bruit, partout dans le monde, des milliards d’abeilles sont en train de mourir à cause de pesticides dont les néonicotinoïdes. Deux produits des entreprises Bayer et de Syngenta sont montrés du doigt et font l’objet de pétition internationale et nationale (Greenpeace en Suisse jusqu’en décembre 2012).

LAVANDES AUX MULTIPLES VERTUS

Il était une fois 2 sortes de lavande ancestrales et fécondes, la lavande aspic et la lavande fine (ou officinale ou vraie). Elles se rencontrèrent et créèrent naturellement le lavandin qui parfume notre linge, nos armoires et représente désormais plus de 80% de la production de ce que l’on appelle vulgairement « lavande ».
La lavande aspic contenant du camphre est intégrée à des produits pharmaceutiques. Je l’utilise personnellement en massages sportifs pour prévenir les tensions musculaires.
La lavande fine est un véritable trésor: elle parfume nos aliments, les nouveautés des plus grands parfumeurs et déploie ses vertus cicatrisantes et anti-inflammatoires pour guérir. Simplement somptueuse! Je l’utilise personnellement pour soigner des inflammations de la peau et des problèmes ORL.
Si vous voulez tout savoir sur les lavandes, vous serez enchantés par le Musée de la lavande.

Et pour ceux qui veulent aller plus loin, voici Ma bible des huiles essentielles, que j’utilise personnellement depuis des années.

Belle fin d’été!

100 milliards de sacs plastiques sur notre planète.
En Suisse, ce sont 240 millions de sacs plastiques distribués aux caisses des magasins pour 20 minutes d’utilisation 
en moyenne!

Le Conseil national suisse vient d’accepter le 12 juin, la motion qui vise à interdire l’usage du sac plastique à usage unique aux caisses des magasins. Certes le sac de caisse est bien pratique pour nous autres consommateurs mais il est devenu une pure abbération écologique lorsque ce même sac est produit avec des énergies fossiles, qu’il est utilisé une seule fois puis jeté.
Voir notre article « Lumière sur les sacs plastiques: comment reconnaître le bon grain de l’ivraie? »
L’objectif est de remplacer les sacs de caisse par des sachets ou cabas biodégradables et/ou réutilisables.

Les consommateurs italiens utilisant des sacs biodégradables après l’interdiction de sacs plastiques en Italie entrée en vigueur le 3 janvier 2010. [Alessandro Di Meo – Keystone]

LE PARI EST-IL GAGNÉ?

Pas encore. La motion doit être acceptée par le Conseil des États pour être appliquée et les contre-arguments fusent.
Les cabas réutilisables doivent être utilisés au moins 5 à 10 fois pour que leur bilan écologique soit plus avantageux que celui des sacs plastiques très fins disponibles en caisse actuellement.

Même si l’impact environnemental de ces sacs en Suisse n’est pas primordial par rapport au tonnage de plastique produit pour d’autres usages, n’est-il pas de la responsabilité de la Suisse de faire écho aux interdictions votées en Italie, en France, San Francisco ou Hong Kong?
Les cantons du Tessin, du Jura et de Berne ont déjà décidé d’interdire les sacs aux caisses.
Migros Genève a banni les sacs plastiques aux caisses depuis déjà 2 ans et les gens se sont depuis munis de sacs réutilisables ou du cabas de grand-mère pour faire leurs courses.

L’ALTERNATIVE VERTE

Il faut 400 ans pour qu’un sac plastique fabriqué à base de pétrole disparaisse complètement. Quelques semaines suffisent à un sac plastique biodégradable fabriqué à base d’amidon de maïs ou de pommes de terre. L’entreprise BioApply de Gland développe des sacs biodégradables et compostables issus de biopolymères, matériaux d’origine végétale depuis 2005.

Le marché des biopolymères ne cesse de croître pour atteindre 1.7 millions de tonnes prévues en 2015.

« En termes d’écobilan des sacs à usage unique, les sacs biodégradables sont en moyenne les meilleurs, suivis du papier et du plastique», explique Yves Loerincik, CEO du bureau de conseil Quantis, qui compte parmi les leaders mondiaux de l’analyse en cycle de vie.

Utiliser des sacs biodégradables ne justifie pas plus l’abandon en nature ni même l’usage unique même si leur écobilan est meilleur que les autres matériaux.

Certes, le sac biodégradable offre une alternative à nos habitudes de consommateurs. Mais ne faut-il pas aussi faire évoluer nos habitudes en réutilisant au maximum le sac dans les limites de son hygiène et de sa solidité? Ensuite il peut être jeté simplement avec les déchets en toute sécurité.
Personnellement, j’ai toujours de la peine à me défaire d’un sac non-biodégradable même s’il est en fin de vie, car je sais qu’il sera source de pollution!

Alors qu’attendons-nous pour commencer à refuser les sacs polluants aux caisses et nous convertir aux sacs biodégradables ou réutilisables?

Sources d’informations:

BioApply – Communiqué de presse – Interdiction du sac en plastique à usage
unique par le Conseil National_une alternative verte existe
.

Article Tribune de Genève: « Faut-il se débarrasser des sacs plastiques en Suisse?

RTS: Interdiction des sacs plastiques en Suisse.

Nespresso France indique dans son étude d’impact environnemental d’une tasse moyenne de café Nespresso: « Pour que les calculs soient comparables, il faut s’assurer qu’ils soient mesurés sur la même base de calcul. Tel est l’objectif de l’affichage environnemental qui, à termes, permettra de comparer les produits entre eux.

« Suite à la publication de cet article le 28 mai 2012, j’ai été interpellée par le Corporate PR de Nestlé Nespresso sur certaines hypothèses. Nous avons pris le temps d’échanges constructifs sur l’interprétation des chiffres. Je décide donc de re-publier l’article avec des amendements et des compléments d’informations en vert. Certains sont favorables à Nespresso, d’autres moins et surtout le raisonnement s’arrête au point de non comparaison possible des Analyses de cycle de vie (ACV) de la tasse Nespresso en France basée sur les critères du Grenelle de l’environnement avec l’ACV global de la tasse Nespresso basée sur d’autres critères.

 

EN APARTÉ de cet article: voici un article complémentaire publié le 27.1.2014 sur le recyclage en Suisse: Eco-astuce N°3: recyclage des capsules de café!

 

Saviez-vous qu’une tasse de café Nespresso est l’équivalent en émissions de CO2 d’une voiture qui roule sur 156 mètres? Atteignez-vous l’équivalent du km par jour (soit 6,5 tasses)?
Mon goût de l’analyse doublé de mon envie de contribuer aux prises de conscience écologiques ont été attisés par la toute récente révélation de l’impact environnemental d’une tasse de café Nescafé et par les 3 conférences d’experts de la multinationale Nestlé et de sa marque Nespresso auxquelles j’ai assisté en juin, août 2011 et mai 2012.

En comparant les Analyses de Cycles de Vie des tasses de café Nescafé et de Nespresso, je tente quelques hypothèses et questionnements autour de la Responsabilité sociale d’entreprise (RSE) de la marque Nespresso…sans polémique équivalente à celles qui sévissent depuis 2010 autour de la guerre des capsules/dosettes mais…juste pour la remise en question, source d’évolution!

LE MARCHÉ DU CAFÉ?

  • 2ème puissance mondiale après le pétrole
  • 400 milliards de tasses de café bues dans le monde chaque année, soit près de 1684 par seconde !
  • croissance annuelle de 0.4 à 1.3% en fonction des régions
  • part du marché du café portionné en dosettes/capsules en 2010: 9% en volume
  • la part de marché du café portionné augmente de façon fulgurante et avec elle la préoccupation environnementale (empreinte écologique de la capsule, recyclage, déchets). Voir l’article « La dosette de café, l’environnement boit la tasse. »

NESPRESSO, UN  GEANT DU MARKETING CONTEMPORAIN

Inutile de présenter en détails le succès planétaire de la « Love marque » Nespresso qui a révolutionné le marché traditionnel du café grâce au génie du marketing moderne de Nestlé qui a su ouvrir la voie populaire à un produit de base en le rendant « people » (Thanks to Georges C.!), « select » par l’adhésion au Club et « connecté » (la moitié des ventes se fait par Internet)!

La préoccupation environnementale était-elle initialement dans la conscience de l’inventeur de la capsule et des responsables du lancement commercial?

Depuis, Nespresso, c’est 3,2 milliards de francs suisses en 2010, en croissance de plus de 20% par année! 11 millions de clubs members (en août 2011), 1.1 millions d’amis sur Facebook (près de 1.7 millions au moment où j’écris cet article)…et un besoin croissant de trouver de nouvelles sources d’approvisionnement de café!

LE « KIT » RSE DE NESPRESSO

Nespresso a créé un ensemble d’actions relevant de la Responsabilité sociale et environnementale pour compenser l’ineptie environnementale engendrée par ce sur-emballage individuel coûteux et polluant:
  • dès 2003, par le programme Nespresso AAA Sustainable Quality dont le but est de garantir un approvisionnement de qualité pour les grands crus et un revenu aux cultivateurs, en partenariat avec la Rainforest Alliance, organisme certificateur. A noter que ceci n’est ni un label ni une certification de commerce équitable
  • en 2009, par le renforcement de l’aspect environnemental en lançant le programme Ecolaboration qui s’attelle à réduire l’empreinte écologique de la capsule et la collecte des capsules pour accélérer le recyclage

L’EMPREINTE ENVIRONNEMENTALE D’UNE TASSE DE CAFÉ 

J’ai comparé les résultats publics d’Analyse de Cycle de Vie (ACV) d’une tasse à café Nescafé et d’une tasse Nespresso, les 2 études étant réalisées dans le cadre du Grenelle de l’environnement du gouvernement français par l’entreprise suisse Quantis.

Les 3 indicateurs utilisés et comparables pour une tasse de café sont: les émissions de gaz à effets de serre (CO2) en grammes, l’eau en dl, la surface cultivée en cm2.

Voici les éléments qui m’ont surprise:
  • un Nespresso, c’est 46 g de CO2 contre 28g pour un Nescafé, soit l’équivalent de 156 mètres d’un trajet en voiture au lieu de 95 mètres 
  • un Nespresso, c’est 400 cm2 de la surface au sol utilisée contre 300 cm2 pour un Nescafé. Savez-vous que 300 cm2, c’est l’équivalent d’1/2 feuille A4?

La différence de CO2 entre une tasse de Nespresso et de Nescafé est donc de 18 g.
Cette différence regroupe 4 facteurs augmentant l’empreinte CO2 de la tasse de Nespresso:

  • la quantité de café: une capsule Nespresso contient 5g de café alors qu’une portion recommandée pour une tasse de Nescafé est de 2 g
  • la production de la capsule
  • la distribution
  • et l’utilisation de la machine à café Nespresso

Ce schéma, extrait de l’étude ACV global de la tasse à café Nespresso montre que les 3 postes qui alourdissent l’empreinte écologique de la tasse à café Nespresso sont: l’utilisation de la machine, le café lui même et la production de la capsule. Le raisonnement s’arrête là car l’étude ne mentionne que des pourcentages sans préciser sur quelle valeur en grammes de CO2 de l’empreinte ils s’appliquent!

Le recyclage de la capsule permet de réduire le CO2 d’une tasse de Nespresso d’oú l’importance capitale de ce geste et de la proximité des points de collecte. Je trouve cependant 2 pourcentages différents de réduction de l’empreinte due au recyclage, ce qui prouve que les critères des 2 études sont différents:

  • 20% sont mentionnés dans l’étude ACV du Grenelle de l’environnement
  • 2% sont mentionnés dans l’étude ACV global
Imaginez maintenant le volume des capsules qui représente 9% des 400 milliards de tasses de café mondiales! Cela fait déjà 36 milliards de capsules à recycler! Or ce ne sont pas les points de collecte qui vont résoudre l’ampleur du phénomène. A-t-on même compter le transport jusqu’aux points de collecte ou le coût pour extraire industriellement les capsules des bennes à ordures?

WHAT IS SIMPLE IS WRONG. WHAT IS COMPLEX IS USELESS

Nous autres humains avons le « chic » pour générer une difficulté et arriver ensuite au galop avec une  solution. L’histoire de la capsule qui s’est transformée en guérilla commerciale le prouve encore. Le sauveur désormais, est-ce le café Fair Trade dans une capsule biodégradable? Voir le concurrent Espresso Ethical Coffee.
En final:
La responsabilité sociale et environnementale d’une entreprise et qui plus est d’une multinationale commence avant le lancement d’un produit et se poursuit éternellement. Et maintenant…What else? sur le plan de la croissance de Nespresso? Quelles attitude et décisions responsables seront prises pour faire face à la demande galopante? Un Club encore plus select? Une voie populaire augmentée et avec elle la culture toujours plus intensive des terres? Pas simple!

« Ayons la sagesse de constater que les excès ont été parfaits pour mener l’humanité au point de transition où elle se trouve aujourd’hui », Bruno Poirier, auteur du livre « La Révolution créatrice ».

Sources d’informations:

  • Nespresso life cycle assessment factsheet.pdf: à trouver dans la liste suivante de documents sur le site nestle-nespresso.com.
  • Global Ethics forum 30.6.2011: worshop « Role of the private sector in implementing corporate and individual behaviour »- présence du responsable Public affairs Nestlé SA.
  • Léman conference 30.8.2011: Nespresso Ebusiness Digital Marketing Strategy- présence de responsable Ebusiness &Digital Marketing de Nespresso
  • Union Internationale pour la conservation de la nature (IUCN): conférence en présence du responsable du Développement durable de Nespresso
  • Planetoscope: café
  • Migros livre une guerre secrète contre Nespresso
  • Eric Favre, inventeur de la capsule

Image extraite de la brochure sur ge.ch

Parmi les 28 dossiers inscrits au concours 2012, les 8 lauréats de la Bourse, du Prix et de la Distinction cantonales du développement durable de Genève ont été dévoilés lors de la cérémonie officielle le 15 juin: des projets concrets et locaux dans les domaines de l’énergie, de la construction, de la nature, de l’éducation, du recyclage et de la mobilité douce.

En parallèle, fort de symbolisme, le sommet mondial Rio+20 des Nations Unies sur le développement durable est sur le point d’ouvrir du 20 au 22 juin, et ce, 20 ans après la première rencontre de Rio. Il sera l’occasion d’apprécier le chemin parcouru mais aussi les lacunes mondiales à combler puisque notre empreinte écologique et les émissions de gaz à effet de serre n’ont jamais été aussi élevés.

UNE SÉLECTION DE LAURÉATS REMARQUABLES

Tous les lauréats méritent attention et encouragements. Voici ceux qui m’ont particulièrement interpellée.

Eric Plan, secrétaire général de CleantechAlps et George McKarris, l’inventeur de Cleanfizz

Bourse cantonale pour Cleanfizz:
C’est une belle reconnaissance pour son système d’auto-nettoyage de panneaux solaires et de très larges surfaces vitrées.  Finis les coûts de consommation d’eau et de main d’oeuvre et le gaspillage d’eau pour redonner aux panneaux solaires leur rendement optimum. Cette innovation genevoise mérite de progresser. Voir notre article sur « Retours sur l’EFEF: il n’y a pas de petits projets pour l’énergie du futur ».

Prix cantonal pour l’association entre Groupe H et Charpente Concept:
10 ans après Expo 02, c’est désormais le nouveau refuge du Goûter à 3’835 mètres en route pour le sommet du Mont-Blanc que le bureau d’architecte Groupe H va inaugurer en août 2012.  Complexe de construire un bâtiment énergétiquement autonome à si haute altitude: photovoltaïque, solaire thermique pour chauffer les 3’000 litres d’eau quotidiens, station d’épuration, isolation en panneaux de fibres de bois recyclé.

Distinction cantonale pour 2 espaces de vie enfantine de la ville de Carouge:
Bel exemple de collaboration pour créer des supports pédagogiques (affiches et auto-collants) visant à sensibiliser les enfants de moins de 4 ans aux éco-gestes pour économiser l’eau et le papier. Les 1er résultats? Diminution de 25% de la consommation de papier essuie-mains et de 14% de la consommation d’eau! Ceci grâce à Adèle et Barnabé!

Distinction cantonale pour les Etablissements publics pour l’Intégration (EPI):

Frédéric Métral, le concepteur EPI du projet Eco logistic

Les ateliers protégés d’insertion socioprofessionnelle de l’EPI viennent d’inventer une nouvelle façon de récupérer les matériaux usagés polluants tels que cartouches d’impression, téléphones portables et piles pour les « déconstruire » et les recycler. Leur atelier « Eco Logistic et recyclage » offre cette facilité gratuite à 1’500 partenaires entreprises et collectivités. De grands cartons « collecteurs » et compartimentés sont à disposition et sont récupérés régulièrement par Eco Logistic. Il suffit de les demander et de les remplir. Pratique, non?

Distinction cantonale pour la déchetterie mobile de la ville d’Onex:
Pour faciliter la récupération des encombrants et éviter les abandons sauvages sur les trottoirs et les sous-sols d’immeubles, Onex a lancé 4 points de déchetteries mobiles par mois. Les points de collecte se rapprochent ainsi des citoyens pour plus d’efficacité et une meilleure protection de l’environnement.

D’ANCIENS LAURÉATS TOUJOURS REMARQUABLES

Deux entreprises ont attiré mon attention. BioApply que je connaissais déjà et ecopotable que j’ai découvert le 15 juin.

BioApply:
En Suisse, une motion vient d’être votée au Conseil national pour interdire la distribution de sacs plastiques et fait l’objet d’une opposition du Conseil fédéral. Le Conseil fédéral doit trancher sous peu.
Or il existe des solutions de sachets plastiques biodégradables fabriqués à base d’amidon de maïs et de pommes de terre. BioApply est un des pionniers et spécialiste de ce type de produits. Est-ce une question de prix en caisse? Un sac plastique biodégradable ne coûterait désormais qu’un centime de plus qu’un sachet plastique polluant. Et si le consommateur est prêt à payer, qu’est-ce-qui freine la proposition en caisse de la grande distribution?
Voir notre article « Lumière sur les sacs plastiques: comment reconnaître le bon grain de l’ivraie? »

ecopotable:
C’est une solution pour fontaines garantissant la potabilité de l’eau sans écoulement continu. Gain d’eau potable allant jusqu’à 91% et économie sur la facture d’eau allant jusqu’à 78%! Un trésor de système qui permet d’actionner manuellement l’écoulement d’eau à la demande par bouton-poussoir et qui se purge régulièrement tout seul pour préserver la qualité de l’eau. Toutes les communes devraient se précipiter sur ecopotable!

La moitié des genevois boivent quotidiennement l’eau du robinet…et l’autre moitié encore de l’eau en bouteille… ou autre chose!
Le grand concours « Créer votre T-shirt Eau de Genève »- 3 iPad3 à gagner est là pour nous le rappeler et faire évoluer les consommations vers l’eau du robinet.
Lorsque j’ai oeuvré au lancement de la marque Eau de Genève en mars 2008, j’étais largement convaincue des bienfaits de cette eau locale, saine et très équilibrée en sels minéraux, comparable à certaines eaux en bouteille.
1000, c’est toujours le facteur de différence de prix et d’impact écologique entre l’Eau de Genève et une eau en bouteille!
C’est pourquoi je relaie aujourd’hui cette nouvelle campagne, pour continuer à faire bouger les comportements.

PETITE ANALYSE DE LA MÉCANIQUE DE COMMUNICATION

Avènement du digital et des media sociaux:
Les concours, ça marche toujours? Avant l’avènement des media sociaux, les concours se faisaient lors d’événements relayés par la presse. Par exemple, en 2008, nous avions lancé un concours de dessins d’enfants en partenariat avec la Tribune de Genève. Un mini-site dès 2008 et l’Apps mobile Eau de Genève en 2009 étaient les précurseurs du digital pour une eau non virtuelle!


Désormais, c’est la communication digitale qui constitue le meilleur moyen d’engager le public en créant des relais entre le mini-site et une page Facebook hébergeant le jeu concours.

Des media « traditionnels » toujours présents:
SIG s’appuie sur une campagne d’affichage à Genève et sur des stands lors de différents événements (marathon, Journées de l’eau…). Ces media sont des relais pour faire connaître le concours et continuer à sensibiliser.

Double proximité par le terrain et le virtuel. Bien joué!

VOTEZ POUR MON SLOGAN

Alors pour ajouter le ludique au social citoyen, j’ai joué moi aussi en proposant en 2 temps 3 mouvements un slogan pour un T-shirt. S’il vous le trouvez sympathique, votez pour lui sur Facebook. Mon pseudo Edith! Vous avez jusqu’au 14 mai!
Le seul bémol que je trouve à la campagne, c’est la navigation et la recherche à travers les créations. L’interface visuelle pouvant être améliorer pour gagner en rapidité et meilleure lisibilité!

Donc pour trouver « L’Ô  qui me va bien »=> sélectionner Slogans et ensuite créateur et ensuite classement par ordre alphabétique en faisant défiler les pages les unes après les autres jusqu’à Edith! Courage!

Les concours et les prix en Développement durable fleurissent en ce moment en Suisse romande. Après le prix IDDEA sur Genève, voici le concours IMPACT lancé par Ashoka pour la 1ère fois en Suisse.
Vous avez développé un projet à vocation sociale ou environnementale depuis plus d’un an ? Vous êtes dans une phase de consolidation de votre activité et vous avez besoin d’un coup de pouce? Le concours IMPACT peut vous aider à changer de voilure. Inscriptions avant le 19 mai.

A QUELLES ENTREPRISES S’ADRESSE LE CONCOURS?

Le concours IMPACT est ouvert à toutes les organisations à vocation sociale ou environnementale en activité depuis plus d’une année et dont le siège social se trouve en Suisse romande ou dans la région frontalière française à moins de 20 km de la frontière suisse (dans les départements de l’Ain, Haute Savoie, Jura, Doubs).

Pour consolider votre stratégie, réfléchir à de nouvelles sources de financement, améliorer la mesure de votre impact social.

Exemples de projets sélectionnés par le concours-impact habitat 2011 en France.

LES ÉLEMENTS CLÉS POUR PARTICIPER

Critères de sélection:

  1. Impact sociétal du projet
  2. Faisabilité de la stratégie de développement
  3. Créativité dans la mobilisation des ressources humaines et financières
  4. Motivation des équipes pour participer
Des chiffres:
  • Une dizaine de lauréats sélectionnés, qui bénéficieront d’un accompagnement professionnel durant 3 mois, incluant un coaching personnalisé et 3 workshops de 3 jours
  • Un jury final sélectionnera 3 gagnants parmi ces lauréats, qui recevront respectivement des prix de CHF 8’000.-, CHF 5’000.- et CHF 2’000.-
Un planning dense:
  • 19/05/2012 Fin de dépôt des dossiers de candidature
  • 08/06/2012 Annonce des organisations sélectionnées
  • 25/06/2012 Séminaire n°1 (à confirmer)

POURQUOI JE SOUTIENS CE CONCOURS?

Ce concours est à l’initiative d’Ashoka, le 1er réseau mondial d’entrepreneurs sociaux innovants. Ce réseau cherche à démultiplier les impacts positifs de l’innovation sociale en identifiant et soutenant des entrepreneurs sociaux novateurs et en favorisant un terrain de collaborations et d’échanges de bonnes pratiques.
On est sur un terreau professionnel qui promeut la Responsabilité Sociale des Entreprises de façon concrète par l’innovation. Askoka et McKinsey ont publié en mars 2012 une étude d’impact de l’entrepreneuriat social qui démontre pour 10 cas pratiques le différentiel entre l’argent public investi et les coûts évités pour la collectivité. Édifiant!

Transmettez l’information plus loin. Faites connaître le concours. Merci!

Evénement spécial Suisse romande du 26 mars 2012.
Comment soutenir Ashoka?

A tous les entrepreneurs sociaux en herbe avec de bonnes idées novatrices:
AVIS! Vous avez jusqu’au 13 avril pour inscrire votre projet sur www.prix-iddea.ch. Trouvez un contexte stimulant, un accompagnement professionnel et des récompenses financières à la clé! Gagner CHF 20’000-., ça aide pour décoller.

IDDEA récompense les « Idées de Développement Durable pour les entreprises d’Avenir » et permet de mener l’idée vers la création d’une nouvelle entreprise. IDDEA, c’est un concours pour les entrepreneurs en herbe qui portent leur projet au rythme de la Responsabilité Sociale d’Entreprise (RSE) alliant économie, social et environnement.

LES CHIFFRES CLÉS A RETENIR

  • 15 projets sélectionnés
  • 6 mois d’accompagnement de mai à octobre 2012
  • 3 prix décernés:
    CHF 20’000.- pour le meilleur projet d’entrepreneuriat durable
    CHF 5’000.- pour le meilleur projet en responsabilité sociale
    CHF 5’000.- pour le meilleur projet environnemental

Toute personne ayant un projet de création d’entreprise peut participer. Il n’est pas nécessaire de résider sur le Canton de Genève, mais les projets devront être réalisés sur le Canton.

POURQUOI JE SOUTIENS IDDEA?

Il y a près d’un an (le 6 avril 2011), l’idée IDDEA était lancée à l’occasion du débat « Le Développement Durable: de l’idée à la réalité » organisé par la Jeune Chambre Internationale de Genève au Green café.
J’y étais invitée comme entrepreneur pour contribuer à un tour de « verres » en présence d’Antonio Hodgers de Mobilidée, Julien Perrot, l’inventeur éditeur surdoué du magazine La Salamandre, pour les curieux de nature (il lança son premier numéro à 11 ans!) et des membres de la Jeune Chambre. J’y ai rencontré dynamisme, enthousiasme et de nouveaux esprits d’entrepreneurs. Je suis ravie qu’ils aient pu lancer l’initiative IDDEA et allier autour d’eux de si nombreux sponsors. Leur cause est la mienne.

D’autres en parlent:
CleantechAlps
Geneva Communicators Network
AlpICT

Faites passer l’information. Ils ont besoin de NOUS!
Echéance pour participer: vendredi 13 avril!

IDDEA sur Facebook.

Avez-vous entendu parler du R20 (Regions of Climate Change)? Etiez-vous peut-être mercredi 7 mars à Genève à la conférence de l’acteur et ancien gouverneur de Californie Arnold Schwarzenegger? J’ai personnellement assisté aux conférences « techniques » de l’équipe de «Schwarzie» qui ont eu lieu le jour même sur le thème: « Sur la route de Rio: les Régions bâtissent l’économie verte ». Hors des effusions médiatiques, quelques éléments concrets m’ont interpellée et que je n’ai vus nulle part retransmis dans la presse.

L’URGENCE DE LA CROISADE

« 80% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) doivent être éliminés d’ici à 2050 afin de limiter le réchauffement de la planète à 2°C maximum et éviter les conséquences catastrophiques des changements climatiques », aperçu du R20.

Michèle Sabban, toute récente présidente du conseil d’administration du R20 a évoqué le rapport 2010 du Global Footprint Network qui précise qu’en 2007, notre empreinte écologique moyenne terrestre dépasse déjà de 50% la capacité de régénération des ressources de la Terre.

LES 4 PILIERS DU R20

A part «Schwarzie» qui est LE pilier impressionnant à l’initiative du R20, cette association à but non-lucratif dont le siège social est à Versoix s’appuie sur:

  • les gouvernements sous-nationaux proches du terrain et la création de partenariats publics-privés
  • les technologies en lien avec les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique
  • un réseau de partenaires investisseurs pour accélérer le financement des projets
  • une communauté en devenir sur la base du projet de communication Sustainia

Une année après son lancement officiel, le R20 comprend une vingtaine de membres et une trentaine de partenaires. Comment juger si ce nombre est significatif face à l’impact que souhaite créer le R20?

UN MESSAGE UNIQUE: ALLIER CROISSANCE ÉCONOMIQUE ET ÉCOLOGIE

Que ce soit Michèle Sabban, Reta Jo Lewis la représentante d’Hillary Clinton pour le climat ou Johannes Hahn commissaire européen chargé de la politique régionale, les trois ont accordé leurs violons pour affirmer que la croissance doit passer par l’économie verte et par une nouvelle forme de compétitivité par les innovations et non pas par les coûts.
Tous s’accrochent à la croissance en misant sur une meilleure efficacité des techniques et efficience des comportements et aucun ne veut envisager un autre modèle.

6 RÉGIONS SOUS LA LOUPE, 6 RÉSULTATS REMARQUABLES

© in-fuseon

Région de Puglia en Italie:
Avec ses 4,8 millions d’habitants et la plus grande centrale à charbon d’Italie, la région s’est donnée le défi de sortir de la dictature des énergies fossiles.
Les solutions énergétiques : l’éolien, le solaire et la biomasse.
Comment?:

  • en « solarisant » les bâtiments agricoles et les écoles
  • en sensibilisant les habitants aux économies d’énergie

Région du Languedoc-Roussillon en France:
Une population de 3 millions d’habitants qui croît de 5 à 10% par an, attirée par la candeur du sud ouest de la France! La région relève le défi énergétique:

  • en créant un laboratoire de recherche Greenstars notamment dans les domaines du bois et des algues  (nouveaux carburants, cosmétiques, alimentation)
  • en débloquant un prêt de 400 millions d’Euros pour financer l’énergie solaire et l’éolien
  • en misant sur le 4ème pilier du développement durable: la communication pour mobiliser la population

Région des Açores:
 « Il n’y a pas de petite région! » 9 îles, des difficultés insulaires de tous ordres et pourtant déjà 30% d’énergies renouvelables grâce surtout à la géothermie!

Région de Norrbotten en Suède:
Une région qui fait déjà partie de l’association Climactregions et qui regorge de bonnes pratiques en matière d’énergie hydraulique, éolienne et de biogaz. L’industrialisation du recyclage des déchets de ses 250’000 habitants permet actuellement d’utiliser du biogaz à 1 euro par m3!

Région de Pastaza en Equateur:
Voici une région de l’Amazonie qui se bat pour préserver sa culture et son mode de vie ancestrale. José Gualinga, président du peuple Kichwa de Sarayuku détonne parmi l’assemblée d’orateurs! Vêtu de sa coiffe indienne traditionnelle, il parle de l’importance pour son peuple de sauvegarder « sus planes de vida »! Et nous occidentaux, quels types de plans de vie sommes-nous en train de construire?

Région d’Asie du Nord Est: NEAR
Trop peu de temps a été alloué à Jae-Hyo Kim pour cette région en pleine expansion dont l’association NEAR regroupe des mastodontes tels que la Chine, le Japon, la Corée du sud, la Corée du nord, la Mongolie et la Russie. En tous cas, c’est un tour de force de l’association NEAR d’avoir pu mettre autour de la même table depuis 1998 de tels rivaux. Le R20 qui prévoit d’ouvrir une antenne en Chine en 2012 devrait pouvoir surfer sur cette vague!

CE QUI M’A MANQUÉ

Des chiffres, des objectifs et plus de concret sur les projets.

Sources d’informations:

CÔTE RESPONSABILITE SOCIALE D’ENTREPRISE (RSE)

Des normes volontaires (ISO 26000) aux normes encadrées? Le paysage du Développement durable mis en oeuvre par les entreprises va peut-être changer vers d’avantage de régulation. A quel rythme, selon quelles contraintes et opportunités? 2012 donnera certainement le ton.

« La crise confirme la nécessité de mettre de l’éthique dans les affaires…Bruxelles voit désormais la RSE encadrée comme un outil de régulation économique, sociale et environnementale et comme la possibilité d’améliorer la gouvernance des entreprises et de réduire les inégalités sociales croissantes. Les codes de conduite ne peuvent plus être laissés à l’initiative des seuls dirigeants d’entreprise et la Commission reconnaît implicitement que les entreprises ne sont pas assez engagées dans la RSE. On s’éloigne donc de la vision anglo-saxonne qui a prévalu jusqu’à aujourd’hui, qui faisait totalement confiance à l’autorégulation,  le rôle des gouvernements en tant que co-régulateurs ou régulateurs investis de leur légitimité démocratique apparaissant nécessaire en tant que complément », Michel Doucin ambassadeur à la Commission européenne. Son interview exclusive par Novethic.

Image extraite du rapport de CleantechAlps.ch

CÔTE CLEANTECHS

Le bon usage de technologies propres (cleantechs) est un des enjeux du pilier environnemental de la Responsabilité sociale des entreprises.
Face aux énormes défis énergétiques et économiques, les cleantechs  ont plus que jamais le vent en poupe. Ces technologies attirent par leurs 2 facettes:

  • la richesse intrinsèque (économique, environnementale et sociale) de telles technologies qui sont conçues avec des consommations énergétiques réduites dans leurs processus de production et leurs produits
  • le cercle vertueux de leur usage: produire et consommer des énergies  en réduisant les impacts, réduire les consommations, recycler

La Suisse par exemple qui a décidé d’abandonner progressivement le nucléaire renforce son pôle cleantechs par un rapprochement astucieux des milieux scientifiques, économiques et politiques. 2012 servira de plateforme d’observation et d’actions pour commencer la mise en oeuvre de nombre d’intentions.

« Les maîtres-mots sont : efficacité des ressources et cleantech… Il nous faut maintenant encore mieux utiliser ce potentiel et positionner la Suisse de manière optimale au niveau international. Afin de pouvoir encore mieux promouvoir les innovations dans ce domaine, la Confédération projette de regrouper les forces des milieux scientifiques, économiques et politiques. Le Masterplan Cleantech constitue à cet égard l’instrument idoine de coordination, qui montre la voie dans ce processus de transformation difficile des prochaines décennies et sert de référence à tous les intéressés », Doris Leuthard Cheffe du Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC). Etude de CleantechAlps pour mieux comprendre les cleantechs en Suisse Occidentale.

© in-fuseon.com

CÔTE MEDIA SOCIAUX

Y-a-t-il un lien entre les media sociaux et la RSE ou les cleantechs, direz-vous?
Il est vrai que les uns et les autres n’ont à priori rien à voir. Et pourtant!

Leur point commun à mon sens, c’est le besoin d’engager leurs publics tout en valorisant les actions concrètes. Leur différence, c’est le rythme des changements. Choisir Facebook ou Google+ ou sa propre plateforme? Alors que le web bouge très vite des centaines de millions d’internautes (voir les nouvelles tendances et évolutions annoncées à la conférence Le Web), le domaine du Développement durable évolue plus lentement.
Alors pourquoi ne pas utiliser les media sociaux et de nouveaux espaces communautaires pour sensibiliser et engager les publics internes et externes de l’entreprise vers l’usage des cleantechs, tout en restant conscient de l’évolution rapide et imprévisible de ces outils? Et oui, nous vivons dans un monde complexe dans lequel tout bouge en permanence.

Certains l’ont déjà compris. Ouvrez l’oeil en 2012!