Parc solaire Romande Energie_EPFL

Façade solaire ELL

J’ai eu la chance de participer à la première visite du Parc solaire Romande Energie-EPFL le 19 mai lors de son inauguration officielle. Ce parc spectaculaire est le plus grand parc solaire urbain de Suisse sur une surface de 15’500 m2. Il devrait produire 60 millions de kWh d’électricité durant ses 25 ans de cycle de vie envisagé. A partir du 1er juillet, c’est à  votre tour de visiter ce parc solaire. Un parcours guidé sera ouvert au public sur inscriptions sur le site web de Romande Energie et vous pourrez faire un voyage au centre de l’énergie solaire! En attendant, voici quelques photos voire plus de mon petit périple…

https://plus.google.com/+EdithPage/posts/iiEKHJ19V9o

Situé sur le campus de l’EPFL à Lausanne, le Parc solaire Romande Energie-EPFL représente un test grandeur nature de la faisabilité des technologies solaires photovoltaïques sur 25 toitures variées en forme, inclinaisons et orientations (il y en a même une au nord!). C’est également un excellent terrain de jeu pour l’innovation solaire. Deux façades particulièrement innovantes impressionnent par leurs couleurs et leur esthétisme: l’installation de panneaux Graetzel en façade ouest du SwissTech Convention Center et la toute nouvelle façade dite ELL toute de bleu vêtue, à l’entrée du campus.

Quelques mots sur ces deux technologies:

Le vitrage Graetzel est une première mondiale dévoilée le 5 novembre 2013 comme premier vitrage photovoltaïque vertical de 300 m2 à base de cellules solaires à colorants inventées par Michaël Graetzel, chercheur à l’EPFL. Ce vitrage est un modèle de rupture technologique pour le solaire photovoltaïque: imaginez des cellules solaires à colorants qui produisent de l’électricité sur le principe de la photosynthèse. Cette façade allie pare-soleil, production d’électricité et un esthétisme hors pair.

La façade bleue ELL n’est pas moins intéressante d’un point de vue innovation et intégration à un bâtiment existant. J’ai sollicité quelques explications de la part d’un représentant de SwissInso, créateur de ce type de panneaux. Il s’agit de panneaux solaires en cellules de Silicium classiques dont le verre est coloré par application d’un plasma qui relève de la nanotechnologie.

J’oubliais les véhicules électriques sans chauffeur Citymobil2 développés par la startup BestMile dans le cadre d’un projet européen et qui vous fait faire un petit tour du « parcours solaire » à 20km/heure.

Sources:

Communiqué de presse de Romande Energie: Romande Energie et l’EPFL inaugurent les plus grand parc solaire urbain de Suisse.

Actualité EPFL: Romande Energie et l’EPFL inaugurent leur « parc solaire urbain ».

20 minutes.ch: Inauguration du plus grand parc solaire urbain.

Site de BestMile.

Déclics: A côté de chez nous: 1ère mondiale solaire.

 

Capture d’écran 2014-05-11 à 17.54.00Le concours Win&Boost Cleantech Genève, vous connaissez? Programmes pour entreprises romandes innovantes. Les Cleantechs à l’honneur. Pour marquer le centième article de mon blog, j’ai choisi de partager quelques liens utiles pour startups et entrepreneurs innovants notamment dans les Cleantechs, mon domaine d’expertise en communication qui a motivé la fondation d’In-fuseon Communication en 2010.
Je profite aussi de cet article pour lancer un coup de chapeau à un entrepreneur innovant que j’ai rencontré début 2011 et dont j’apprécie la ténacité créative et la ligne de conduite environnementale. Je cite Guy Wolfensberger, patron de Grove Boats, entreprise de bateaux électro-solaires qui n’ont pas fini de faire parler d’eux.

CONCOURS WIN&BOOST CLEANTECH GENEVE

Genève ambitionne de devenir une plaque tournante de l’innovation dans les Cleantechs. Un premier pas s’est concrétisé en septembre 2012 par la création d’un pôle Cleantechs combinant les compétences de l’OPI, la FAE et La FONGIT en un même lien La Blue Box à Plan-Les-Ouates.

Voici donc une première opération d’envergure dotée de CHF 100’000 et émanant du pôle Cleantech. Ouverte à tout entrepreneur genevois qui a un projet cleantech en lien avec les technologies propres et/ou les énergies renouvelables, cette action de soutien à l’innovation s’articule autour de dotations financières et d’accompagnement d’experts. Date limite de participation: 13 juin 2014! Lien vers les inscriptions.

Périmètre du concours:

« Contribuer à réduire l’utilisation des énergies fossiles ou à valoriser les déchets, augmenter l’efficience énergétique, développer les énergies renouvelables ou la mobilité durable. »

 COUP DE CHAPEAU A GROVE BOATS

Grove Boats conçoit des bateaux utilitaires propulsés par leur propre énergie solaire et servant de taxi-bus pour le tourisme ou utilisés pour nettoyer les plages et les ports. Le Sea cleaner qui fait la chasse aux déchets flottants vient d’ailleurs de gagner l’Energy Globe Award 2014.

Grove Boats a contribué à développer le tourisme vert à Iracoubo en Guyane. Silence et zéro pollution grâce au soleil et à l’ingéniosité de la société d’Yvonand (Vaud).

Désormais Grove Boats s’emploie à convaincre les propriétaires de bateaux et voiliers de plaisance sillonnant le lac Léman de se convertir au moteur  électrique et solaire. Ouverture du shop en ligne sur bateau-electrique.ch.

AUTRES PROGRAMMES POUR ENTREPRENEURS ROMANDS INNOVANTS

Cleantechs: suivre Cleantech Alps, le portail d’information sur les Cleantechs en Suisse Occidentale.

Innovaud: programmes pour entrepreneurs sur le canton de Vaud.

CTI entrepreneuship, programme de formation pour créateurs d’entreprises en Suisse.

Prix IDDEA: concours d’idées pour entrepreneurs en développement durable. J’ai moi-même bénéficié de ce programme sur la saison 2013. Voir l’article en lien.

Programme Impact d’Ashoka pour entrepreneurs sociaux. J’avais déjà relayé le concours les années précédentes dans l’article en lien.

Prix et bourse du développement durable du canton de Genève. Voir l’article en lien pour revivre la cérémonie 2012.

Edith Page est fondatrice d’In-fuseon, la communication au sens propre et co-fondatrice de Net-Academy, institut de formation en communication digitale et réseaux sociaux qui forme des Community managers en Suisse romande.

 

 

 

 

 

 

Martin Beniston au centre. Crédit photo ©in-fuseon.

Martin Beniston au centre. Crédit photo ©in-fuseon.

Le plus grand catamaran solaire vient de repartir de Boston le 4 juillet pour remonter le Gulf Stream en sillonnant les fascinants vortex océaniques situés entre Boston et St-John’s (Canada). Lorsque j’ai eu le grand plaisir de rencontrer à Boston le professeur Martin Beniston, leader de la mission scientifique de l’expédition PlanetSolar DeepWater, il était déjà question de modifier la route du bateau. C’est désormais officiel: PlanetSolar ne remontera pas jusqu’en Islande puis en Norvège comme initialement prévu mais amorcera son retour au bercail européen après sa dernière escale sur le territoire canadien. Merci à Martin Beniston de s’être prêté au jeu de quelques questions/réponses !

ADAPTER SA ROUTE EN FONCTION DES ALÉAS

N’est-ce pas la meilleure des leçons de sagesse que nous donne la décision concertée entre le comité scientifique dirigé par Martin Beniston et le capitaine du Tûranor PlanetSolar, Gérard d’Aboville ? Adapter la route du bateau en tenant compte que :

  • L’expédition a pris 3 semaines de retard à cause d’une météo peu clémente
  • Et par conséquent, les conditions d’ensoleillement et l’inclinaison des rayons du soleil à hauteur de l’Islande risquent de ne pas être optimales pour alimenter le bateau avec suffisamment d’énergie solaire.

Tout comme la vie sur le bateau inspire à revenir aux choses essentielles et de supprimer l’inutile, cette décision est emprunte de symbolisme et d’exemplarité en optimisant les ressources à disposition (l’énergie) tout en répondant aux objectifs techniques de la mission scientifique des climatologues de l’expédition.

 

QUESTIONS A MARTIN BENISTON

Martin Beniston a cette belle capacité de vulgarisation du domaine complexe de la recherche scientifique sur le climat pour la rendre abordable simplement.

Source : newsletter de PlanetSolar DeepWater- Crédit photo © Susan Young.

Source : newsletter de PlanetSolar DeepWater- Crédit photo © Susan Young.

Que cherchez-vous à découvrir pendant cette expédition ?
Nous cherchons de nouvelles données pour comprendre les mécanismes qui relient les conditions physiques de l’eau et de l’air  et les conditions biologiques (micro-organismes) comme influenceurs potentiels du climat. Nous soupçonnons 3 éléments d’influence du climat :

  • Les phytoplanctons
  • Les vortex océaniques
  • Les aérosols atmosphériques.

Grâce aux mesures et prélèvements effectués sur le bateau, nous cherchons à mieux comprendre la finesse des équilibres et déséquilibres entre l’atmosphère et l’eau.
On parle certes d’émissions de gaz à effet de serre qui réchauffent notre planète et contribuent à faire fondre les glaces polaires, mais le climat est un personnage bien plus complexe encore!

Quel type de mesures effectuez-vous à bord ?
Nous effectuons des milliers de mesures. Certaines sont faites en continu à la surface de l’eau (relevés des températures, densité du phytoplancton), d’autres nécessitent des sondages en profondeur (300 mètres) pour relever la salinité, la densité des nutriments, la capacité de brassage de l’eau, etc.).

Il y a plus de biomasses dans les océans que sur terre. Grâce au phytoplancton, plancton végétal qui domine les éco-systèmes océaniques, les océans absorbent la moitié du CO2 de l’atmosphère. Or par une absorption excessive de CO2, le phytoplancton acidifie l’eau ce qui peut créer sa propre perte.
Le seuil d’absorption du CO2 par le phytoplancton dépend des conditions de vie de ce dernier (nutriments, température de l’eau, brassage des eaux, intensité de la lumière…).

Les vortex sont des formations tourbillonnaires qui créent dans l’océan des surfaces en rotation piégeant le phytoplancton. On les trouve en grand nombre au large des côtes nord-américaines. C’est pourquoi nous allons remonter le Gulf Stream en zigzaguant pour effectuer des mesures afin de documenter les caractérisiques chimiques, physiques, et biologiques à l’intérieur et à l’extérieur des vortex.

Les aérosols sont constitués de minuscules particules solides ou de gouttelettes chimiques ou organiques libérées dans l’atmosphère par les embruns et sont suffisamment légers pour rester en suspension dans l’air. Nous voulons faire un inventaire de ces particules (typologie, quantité) émises par les océans, ce qui reste aujourd’hui encore très peu connu. L’Université de Genève et son Département de Physique Appliquée ont développé la Biobox, un appareil prototype qui permet de compter le nombre d’aérosols détectés et de déterminer leur espèce chimique ou biologique. Embarquée sur le bateau, la Biobox a soulevé l’intérêt de la NASA qui a demandé à l’expédition de faire  des mesures avec l’un de ses propres instruments de comptage d’aérosols en parallèle : le Microtop. Une belle collaboration pour faire avancer les comparaisons scientifiques.

Les instruments semblent se cumuler à bord avec l’arrivée d’un  petit dernier qui enregistre les vocalises des baleines et des dauphins !

Combien de mesures avez-vous effectué jusqu’ à Boston ?
Avec les aléas météo depuis le début de notre remontée du Gulf Stream à partir de Miami, nous n’avons rempli que 4 jours de mesures, mais nous comptons nous rattraper dans la partie la plus passionnante du Gulf Stream entre Boston et St-Jean (Terre-Neuve). Au total nous aurons parcouru le Gulf Stream sur 6’000 à 7’000 kms !

Combien de chercheurs travaillent sur les données ?
Une quinzaine de scientifiques de l’Université de Genève contribuent à la mission scientifique. Sur le bateau, 3-4 chercheurs de l’équipe sont présents en permanence et un tournus s’organise en fonction des étapes. A Genève même, nous avons des réunions régulières de la « Mission Control », 2-3 fois par semaine, pour garder le contact avec le bateau et ses équipiers, et si nécessaire affiner la trajectoire du navire en fonction des photos satellites les plus actuelles.

Quand pourrez-vous vous prononcer sur les premiers résultats ?
Fin août ou début septembre. On commence à analyser les données déjà maintenant, au fur et à mesure qu’elles nous sont transmises via Internet, surtout pour s’assurer de la cohérence des instruments de mesure.

POUR CELLES ET CEUX QUI RESTENT À GENÈVE

PlanetSolar DeepWater pense à ceux qui restent à Genève en organisant des actions publiques de sensibilisation.
Après l’opération Iceberg qui se dégonfle dans le hall de l’Université de Genève comme symbolique de la fonte des glaces de l’océan Arctique, un nouvel iceberg géant dérive dans la rade de Genève depuis le 6 juillet. Les visiteurs des Bains des Pâquis sont invités à découvrir une exposition aquatique sur les changements climatiques jusqu’au 31 août. Vérifiez le programme complet.

Crédit photo : © Magali Girardin.

Crédit photo : © Magali Girardin.

EN APARTÉ

Saviez-vous que le sommet mondial du climat à Copenhague avait réuni l’accord de contenir à +2°C la hausse de la température moyenne d’ici à 2050, que fin 2012 le protocole de Kyoto (lutte contre le réchauffement climatique) a été prolongé de justesse jusqu’en 2020 pour 200 pays signataires (mais qui ne représentent que 15% des émissions de gaz à effet de serre) et que le sommet de Bonn qui vient de s’achever prépare un nouvel accord global en 2015 pour tenter d’atteindre l’objectif de +2°C maximum?

En attendant que les pays ne cessent de s’organiser, il relève de tout un chacun et des entreprises seules ou en consortium de mettre en place nos propres actions pour réduire les émissions de CO2.

Sources d’informations complémentaires :

L’expédition « PlanetSolar DeepWater », son parcours, ses blogs, et d’autres informations sur www.planetsolar.org!

TDG : « Un iceberg dérive dans la rade. »

Planet Solar_in-fuseon.comLors de la mission économique et académique suisse à Boston, nous avons eu maintes occasions d’approcher et d’aborder PlanetSolar. Le gigantesque catamaran solaire de 31 mètres de long recouvert de 516 m2 de panneaux solaires mouillait sereinement et majestueusement au « Fan Pier Marina » de Boston.

Voici un petit clin d’oeil plein d’émotions en l’honneur de PlanetSolar et de son équipage.

LE PREMIER CONTACT AVEC LE BATEAU

Planet Solar_in-fuseon.comLe bateau ne parait pas si lourd qu’il n’est avec ses 100 tonnes dont 10 tonnes de batteries lithium-ion. Il peut naviguer 72 heures sans soleil en toute autonomie. Les deux flotteurs du catamaran semblent le maintenir pratiquement hors de l’eau et je dois avouer qu’on sentait un léger roulis à bord malgré le calme des eaux de la baie de Boston ces jours là! Pour quelqu’un qui a peu le pied marin ( moi par exemple!), j’imagine le mouvement en pleine mer!
C’est sur le ponton supérieur couvert de panneaux solaires photovoltaïques que la magie s’opère. On a juste l’impression que l »on va s’envoler, le bleu des cellules solaires « mouchetées » se fondant presque avec la ligne de l’océan.

LES ESPACES, LA CABINE DE PILOTAGE ET LA CUISINE

Pour la vie à bord des 5 personnes de l’équipage et des 3 scientifiques de la mission Planet Solar DeepWater:

  • quelques cabines à l’avant du bateau, la pièce principale multi-fonctions au centre, un agréable ponton à l’arrière,
  • la cabine de pilotage, pièce maîtresse du capitaine Gérard d’Aboville, marin aventurier expérimenté qui m’a fait penser à un astucieux « loup de mer », avec tout le respect qu’on doit au premier homme à avoir traverser l’Atlantique à la rame en solitaire en 1980!
  • les 516 m2 de cellules solaires dont deux pans s’étendent comme des ailes lorsque le bateau prend la mer.

Ma discussion avec Vincent Brunet, l’inventif cuisinier de l’équipage PlanetSolar, m’a évoqué l’analogie des ressources précieuses de la vie sur le bateau (eau, énergie, courtoisie) avec celles de notre vie sur notre planète Terre. Je dirais même que la vie à bord pourrait être un modèle représentatif d’une nouvelle façon de vivre? « On apprend la valeur des choses surtout pour l’eau et on donne priorité à la propulsion du bateau ».

  • limitation des ressources en eau pour l’hygiène: 2 douches par semaine
  • environ 300 litres d’eau en bouteilles soit 1.5 litres de boisson/personne/jour pour 8 personnes pendant près de 20 jours en mer
  • le stock de produits frais restant dicte les menus
  • pas de friture pour éviter tout danger à bord
  • apéro le dimanche midi uniquement après le ménage du matin!
  • lavage des panneaux solaires en utilisant la rosée du matin
  • une petite communauté qui s’organise bien
  • revenir aux choses essentielles de la vie et supprimer l’inutile.

Je citerai Vincent sur deux commentaires qui m’ont amusée, voire étonnée:

« Les journées à bord passent très vite. On n’a pas le temps de musarder ».
« Par superstition, il est interdit de cuisiner et de prononcer le nom d’un animal à grandes oreilles à bord! »

TOUJOURS TRANSMETTRE LE MESSAGE

A chaque escale, des occasions sont créées pour aller à la rencontre des populations locales et transmettre le message des énergies renouvelables et des économies d’énergies. Rappelons juste que PlanetSolar s’auto-propulse avec une puissance équivalente à celle d’un scooter.

A Boston, le public intéressé a su profiter:

  • d’une conférence publique au musée des sciences qui a enchanté jeunes et adultes venus nombreux,
  • d’un atelier de construction de maquettes de bateaux solaires au musée des enfants de Boston,
  • d’une visite en groupe restreint du bateau lui-même!

Infos complémentaires.

Planet Solar: le bateau, données techniques.

PlanetSolar débarque à Boston!

Blog d’in-fuseon: Tûranor PlanetSolar: le nouveau « couteau suisse » repart en missions!

infuseon-

Destination: Boston du 22 au 26 juin 2013! J’accompagne la mission économique et académique de Lake Geneva Region organisée par l’OPI (Office de promotion des industries et des technologies) et l’Université de Genève, à la rencontre d’acteurs prestigieux qui font avancer les technologies propres en matière d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique!

UN PROGRAMME DENSE, VARIÉ ET ENTREPRENEURIAL!

En tout premier lieu, je me réjouis de partir à l’abordage du détenteur du record du tour du monde à l’énergie solaire et de la traversée de l’Atlantique: le catamaran solaire Planet Solar. Engagé par l’équipe de climatologie de l’université de Genève, le bateau et son nouvel équipage est au coeur de l’expédition Planet Solar DeepWater pour recueillir des données scientifiques le long du Gulf Stream et faire progresser la compréhension sur le climat. Le bateau vient tout juste de quitter NYC pour Boston!

Au programme!

  • Présentation du marché américain et du Massachusetts Clean Energy Industry
  • Visites au M.I.T, au Cambridge Innovation Center et à Harvard
  • Présentation du Boston innovation District, Greentown Labs (cluster cleantech américain) et de Swissnex (réseau suisse des domaines des sciences, de l’éducation et de l’innovation)
  • Conférence de presse sur le bateau Planet Solar

Programme complet.

MES 3 MOTIVATIONS

  • Découvrir et apprendre des nouveautés (innovations technologiques et perspectives de marché)
  • Rencontrer des chercheurs et des entrepreneurs d’exception
  • Et transmettre cet apprentissage par angles de vue variés et contribuer à diffuser le message sur le changement climatique.

Pour moi, un voyage inédit! Pour participer à distance à cette « aventure », suivez-moi sur les réseaux sociaux.
Je vais certainement écrire quelques comptes rendus concoctés à ma façon sur ce blog. Je vais Twitter, Facebook-er et Googleplus-er et peut-être LinkedIn-er!

Ma contribution à MyClimate pour compenser les 2.5 T de CO2 que représente ma place sur ce vol: CHF 72.-.

Capture d’écran 2013-06-21 à 16.40.55

Lien vers My Climate.

planetsolar_infuseon mars 13Le 4 mai 2012, le catamaran solaire suisse PlanetSolar arrivait triomphalement à Monaco après 60’006 kms parcourus autour du globe et propulsé uniquement à l’énergie du soleil. Moins d’un an plus tard, le fidèle bateau reprend la mer pour un ensemble de missions concrètes alliant une expédition scientifique inédite sur le climat, une campagne de ramassage des déchets marins et des événements pédagogiques à la rencontre des populations locales au fil de son nouveau parcours. Défis et nouveau concept pour poursuivre la promotion de l’énergie solaire…

PlanetSolar 1_infuseon mars 13

À quelques jours du départ prévu le 26 mars 2013 du port de La Ciotat en France, rencontre avec Pascal Goulpié,  co-fondateur et directeur de PlanetSolar et Rachel Bros De Puechredon, responsable marketing communication.

Capture d’écran 2013-03-19 à 09.16.20

 

 

 

Nouvel itinéraire de PlanetSolar de mars à octobre 2013.

J’ai retrouvé avec beaucoup de plaisir Pascal Goulpié et son enthousiasme sans faille. Il m’avait fait découvrir « l’âme » du projet en janvier 2011 alors que le bateau était déjà à son 18’342e kilomètre et m’avait inspiré cet article : « TÛRANOR PlanetSolar. Avec 10 maisons, on fait le tour du monde en bateau solaire ! ». J’aurai aussi pu dire : avec l’équivalent de la puissance d’un scooter, on fait le tour du monde avec PlanetSolar !

Je profite de cet article pour donner également un nouveau coup de chapeau à Raphaël Domjan, l’éco-aventurier neuchâtelois qui avait lancé le pari « fou » de PlanetSolar en 2004 et qui a réussi à le mener à bout. Une grande joie pour moi d’avoir eu la chance de croiser cet homme emprunt de légendes, de visions et de tant de pragmatisme !

UNE MISSION SCIENTIFIQUE SUR LE GULF STREAM

Tant s’en faut que nous connaissions tout sur le climat et ses évolutions et surtout que nous comprenions tous les défis des changements climatiques.  Depuis 2010, les climato-sceptiques mettent en doute le réchauffement climatique et ses potentielles origines dans  la croissance exponentielle de nos émissions de gaz à effet de serre. Pourtant les deux semblent corollaires.

Capture d’écran 2013-03-19 à 12.01.54 Source : Fiche pédagogique sur le climat sur www.planetsolar.org/deepwater

Alors que le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat)) se prépare à publier en septembre 2013 son nouveau rapport déjà sujet à controverses sur Internet,  « PlanetSolar Deep Water Expedition », partenariat entre l’Université de Genève (UNIGE) et PlanetSolar va indépendamment lancer ses amarres sur le Gulf Stream de mai à août 2013.

La mission de l’expédition consiste à réaliser des mesures scientifiques inédites des échanges d’énergie entre l’océan et l’atmosphère sur près de 3’000 kms le long d’une partie du Gulf Stream dans un environnement non altéré par des gaz polluants  puisque PlanetSolar ne fonctionne qu’à l’énergie solaire. Ce fut d’ailleurs un des éléments déterminants pour l’équipe scientifique dans le choix de leur moyen de transport, sans compter la renommée internationale du bateau!

Gulf-stream-ralentissment-thermohaline_Nasa-JPL 2Source : futura-sciences

Le Gulf Stream est ce mythique courant océanique qui contribue à véhiculer la chaleur des tropiques jusqu’aux régions polaires de l’Atlantique Nord. Il est l’un des régulateurs les plus importants du climat européen et nord-américain. Prof. Martin Béniston, climatologue et directeur de l’Institut des Sciences de l’environnement de l’Université de Genève pilote l’expédition scientifique.

Pascal Goulpié , expert en énergie et en météorologie, explique :

«  Il est humain de réagir très localement et dans le moment présent en fonction du climat que l’on constate en un lieu donné. Or le climat est un système très dynamique dont l’amplitude peut varier rapidement du froid vers le chaud et inversement. La terre est une vieille dame qui tousse actuellement. Et les mesures qui se feront à bord de PlanetSolar vont contribuer à la simulation des phénomènes climatiques. Il existe 3 modèles de simulation du climat : l’Européen, le japonais et l’américain. L’objectif de PlanetSolar Deep Water Expedition est d’apporter de nouvelles données aux différents modèles internationaux. »

Saurons-nous alors tirer des conclusions ou des confirmations sur la tendance du réchauffement climatique mondial ? Si j’ai bien compris, les données seront analysées sans révélation hâtive !

Pour suivre la position du bateau au jour le jour, suivez ce lien.

Savez-vous pourquoi l’expédition s’appelle « Deep Water » ?

3_deepwater2013

Parce que les eaux du Gulf Stream refroidies et densifiées par salinisation progressivement jusqu’à l’Océan Arctique « plongent par gravité entre 2000 et 3500 mètres de fond et forment un courant de profondeur appelé North Atlantic Deep Water » ! (source : planetsolar deepwater)

Pascal Goulpié et Rachel Bros De Puechredon ne seront pas les seuls à trouver cette expédition fascinante. Vous allez la suivre à distance vous aussi ?

Capture d’écran 2013-03-19 à 09.32.21

UNE MISSION ENVIRONNEMENTALE

PlanetSolar continue à porter le message de la fiabilité et l’usage concret de l’énergie solaire comme source d’énergie renouvelable indispensable à la transition énergétique mondiale.

Capture d’écran 2013-03-19 à 09.03.53Mais l’action environnementale va plus loin. En août, le bateau mouillera dans les eaux d’Europe du Nord au large de la Norvège et participera au ramassage des déchets marins qui encombrent les mers et menacent faunes et flores marines.  Cette action symbolique et concrète soutient la fondation Waste Free Oceans, partenariat public-privé qui rassemble le secteur de la pêche, les autorités publiques et l’industrie internationale du plastique.

UNE MISSION PÉDAGOGIQUE

Chacune des 21 étapes de PlanetSolar sera l’occasion de rencontrer les populations et autorités locales pour démontrer la puissance et le bien-fondé de l’énergie solaire. De multiples événements auront lieu :

  • Accueil des écoles locales sur le bateau
  • Rencontres de confrères scientifiques : ex. MIT à Boston
  • Soirées d’hospitalité animées grâce à l’énergie solaire

LogoAOCIGPEt en bouquet final, PlanetSolar porte aussi le flambeau de la culture et de la qualité suisse. Son partenariat avec l’Association suisse des AOC (Appellation d’origine contrôlée) et IGP (Indication géographique protégée) ouvre la porte à la reconnaissance et aux dégustations de produits de bouche de haute qualité et d’origine suisse ! Là, j’avoue que j’embarquerais bien moi aussi !

En attendant de pouvoir peut-être le faire un jour ( !),  jetons un œil sur le programme de festivités prévu à Genève.

COMMENT SUIVRE LA NOUVELLE AVENTURE ?

Site de PlanetSolar et de PlanetSolar Deep Water Expedition.

Et sur les médias sociaux : Facebook, Twitter, YouTube !

Que le soleil soit favorable à cette nouvelle épopée de PlanetSolar, de l’équipe à bord et de l’équipe à terre !

Liens utiles :

Commentaires.com : prof.Martin Béniston, Climat : les médias préfèrent la controverse à l’information scientifique.

Waste Free Oceans : Interview de Bernard Merkx, chef de projet à Waste Free Oceans.

L’Illustré : PlanetSolar participera à une expédition le long du Gulf Stream.

Mer et marine: Le Türanor PlanetSolar se prépare pour de nouvelles aventures.

Blog d’in-fuseon : Des idées et des talents au sommet du TEDxMartigny incluant l’intervention de Raphaël Domjan.

La Responsabilité sociale des entreprises (RSE) n’est plus une vue de l’esprit mais une solide réalité pour nombre de PME. Aucun cadre normatif de type ISO 26000, Global reporting initiative ni UN Global Compact n’encadre la plupart des initiatives et pourtant cet état de fait n’empêche nullement certaines entreprises d’agir concrètement dans l’anonymat médiatique.

Prenons l’exemple du Service cantonal des automobiles et de la navigation de Neuchâtel (SCAN) qui vit son autonomisation depuis 2009 et qui vient de faire un joli pas dans le sens de l’éco-responsabilité. Dans le Val-de-Ruz sur les hauteurs du canton, son nouveau bâtiment certifié Minergie a été conçu dès le début pour allier environnement, social et économie sur 3’000 m2 pour un volume de 15’600 m2 SIA.

UN BÂTIMENT EXEMPLAIRE


Les trois dimensions du développement durable ont été intégrées à la construction et à son usage. Sans oublier un esthétisme sobre et très contemporain sans luxe ni fioritures superflues. Ce ne sont pas moins de 30 éléments qui en font un bâtiment remarquable.

« L’avenir est la seule chose qui m’intéresse car je compte bien y passer les prochaines années », Woody Allen.

Voici quelques points particulièrement intéressants:

L’environnement:

  • Le puits canadien enterré à l’extérieur au bâtiment : Système de géothermie de faible profondeur (3 mètres) qui récupère la chaleur de la terre l’hiver et sa fraîcheur l’été.
  • L’échangeur thermique(air/air): Il récupère l’air provenant du puits canadien ainsi que la chaleur de l’air vicié qui revient par les gaines des plafonds. Il filtre et purifie l’air avant de le pulser à une température moyenne de 18°C. 90% de la chaleur de l’air vicié est récupéré. On note un différentiel de 8°C entre l’air entrant et l’air sortant de l’échangeur thermique.
  • Chaudière à copeaux de bois : Elle assure le chauffage au sol en complément du système d’échangeur thermique. Le bois est de 2ème catégorie (rebuts et chûtes) et provient des forêts environnantes.
  • 8 m2 de panneaux solaires thermiques en toiture chauffent l’eau sanitaire.

  • L’eau sanitaire est chauffée par la chaudière à copeaux de bois en appui du solaire thermique.
  • 88 m2 de panneaux solaires photovoltaïques produisent l’équivalent de la consommation annuelle d’un ménage suisse en 3 mois.
  • Une citerne enterrée de 40’000 litres récupère l’eau de pluie pour alimenter les toilettes, l’arrosage du jardin et servir de réserve incendie.
  • Un éclairage intelligent: Des détecteurs de mouvements dans tout le bâtiment et senseurs visuels aux postes de travail ajustent le flux lumineux de l’éclairage (lumens) en fonction de la luminosité existante.
  • La mobilité douce: Acquisition d’une 1ère voiture hybride à l’usage du personnel du SCAN et création de 3 places de parc pour recharger des véhicules électriques.

 Le social:

  • Plusieurs espaces sont aménagés pour orienter les clients en fonction de leurs besoins: par exemple, pour se préparer sereinement et rencontrer l’expert avant l’examen pratique. Wifi gratuit et point d’eau de boisson en libre service offrant de l’eau potable du réseau plate, gazéifiée et réfrigérée.
  • Bureaux administratifs paysagers et postes de travail ergonomiques dernier cri, faits pour durer. Une polémique a été relevée par un média local sur le prix des chaises suédoises à chf 1’000. En matière de durabilité et santé des collaborateurs, est-ce vraiment un propos pertinent? Posez-vous la question de l’âge de la chaise que vous utilisez quotidiennement pour travailler, vous serez surpris!
  • Une acoustique exceptionnelle et apaisante grâce à des panneaux Ecophon aux plafonds, facilitant l’accès à toutes les gaines techniques (chauffage, électricité, ventilation, informatique).
  • Terrasse et cafétéria pour le bien-être des collaborateurs.

 L’économique:

  • Centralisation des 20’000 jeux de plaques véhicules dans une armoire de stockage dynamique d’une hauteur équivalente aux 2 étages du bâtiment. Vraiment étonnant de voir l’engin se mettre en route!

    Avant!

    Maintenant

  • Salles d’examens théoriques équipées d’iPad. Examens  en libre service sans besoin de prendre rendez-vous.
  • La plupart des prestations accessibles en ligne et de façon sécurisée par le Guichet Unique de l’état de Neuchâtel.
  • Gestion documentaire en réseau pour faciliter la gestion multisites.
  • 1ère halle innovante de contrôles techniques en Suisse grâce à une gestion multi-flux avec des lifts en épis: 20 minutes pour contrôler un véhicule.
  • Piste poids lourds avec une fosse de 22 mètres de long et 1.60 mètre de profondeur. Impressionnant de « passer » sous le véhicule pendant les tests!

    De loin!

    Dessous!

  • Économies de chauffage grâce au système de boîtiers aérochauffeurs  et aux portes intérieures coupe-vent en PVC dans les halles.
  • Bâtiment prêt pour la gestion intelligente de l’énergie basée sur le «Smart grid»: système de monitoring de l’électricité et des pointes de puissance. Certaines prises sont identifiées, suivies et pilotables  sous la direction du SCAN.
  • Et 66 personnes pour traiter le volume de toutes les activités!

Sources d’informations complémentaires:

Site du SCAN.
Pour en savoir plus.
Le guide de visite.

Coup de chapeau à la cleantech genevoise Cleanfizz qui s’est déjà fait remarquée par son système de nettoyage de panneaux solaires et qui vient d’annoncer une première mondiale avec Clean+21, des éclairages solaires « encore plus clean que clean »!
L’inventivité de George McKarris, le fondateur de Cleanfizz  m’a constamment étonnée lors de nos multiples rencontres au WFES en janvier 2011, à l’EFEF en octobre 2011 et à la cérémonie du prix du développement durable en juin 2012!

ÉCONOMISER L’ÉNERGIE DES ÉCLAIRAGES PUBLICS

L’éclairage public est un gage de sécurité pour tous, piétons et conducteurs. Cependant il recèle de beaux potentiels d’économies d’électricité à une période où la sobriété énergétique devient indispensable.

Source: www.energieeffizienz.ch/

Prenons l’exemple de la Suisse:
« Selon l’Agence suisse pour l’efficacité énergétique (SAFE), l’électricité utilisée pour l’éclairage public représente environ 1% de la consommation globale d’électricité des communes. Le potentiel d’économie dans ce domaine est d’environ 40%, en privilégiant des systèmes de lampes plus économiques et en adaptant la luminosité notamment. », dixit le Service de l’environnement et de l’énergie (SEVEN) du canton de Vaud.
Lamper, une jeune association suisse vient de lancer une campagne de sensibilisation publique pour réduire l’éclairage dans le domaine public.

Comparativement en France, l’éclairage artificiel public représenterait 37% des dépenses en électricité des municipalités françaises, selon Planetoscope.
Les chiffres ne s’accordent pas mais le potentiel d’économies est certes là!

LA COMBINAISON GAGNANTE DE CLEAN+21

Clean+21 associe 3 technologies de pointe: le solaire photovoltaïque pour générer l’électricité, le supercondensateur pour la stocker et l’éclairage performant et économe des LED.
Le choix de supercondensateurs à la place de batteries conventionnelles est particulièrement remarquable.

Clean+21 fonctionne de manière indépendante, hors-réseau et sans batterie. Il est composé d’un panneau solaire autonettoyant qui exploite l’énergie solaire au maximum, charge rapidement un système de stockage à supercondensateurs et alimente l’éclairage LED ultra lumineux à haut rendement.
Le système est équipé de capteurs pour détecter la tombée de la nuit, le lever du jour ou une présence. Il s’allume ou s’éteint alors automatiquement.

  • Utilisation d’énergie complètement renouvelable et propre
  • Baisse des coûts de maintenance grâce aux panneaux solaires autonettoyants
  • Lampes LED économiques à haute performance
  • Les supercondensateurs:  une vraie alternative écologique aux batteries de type lithium-ion ou autres conventionnelles.

« PLUS CLEAN QUE CLEAN » GRÂCE AUX NANOTECHS

L’avantage du supercondensateur: il stocke l’énergie à une très haute densité de puissance et fonctionne dans des conditions climatiques extrêmes. Il rend le luminaire public autonome et augmente sa durée de vie sans maintenance.

Le système à supercondensateurs stocke l’énergie solaire récoltée par les panneaux pendant les heures d’ensoleillement ; l’énergie est utilisée pour piloter le système autonettoyant ou pour allumer les LEDs à la nuit tombée. Les supercondensateurs peuvent être rechargés beaucoup plus rapidement (en quelques minutes en cas de besoin) que les batteries conventionnelles, permettant une capacité de charge bien plus élevée en un temps plus court. Ils ont un taux de charge/décharge très élevé (~500’000 cycles).

Compléments d’informations:
Les usages des supercondensateurs.
Article du 24 août: Le Temps: « On peut se passer de l’éclairage public la nuit. »
Article de l’OPI.
Article de CleantechAlps.

Source d’information:
Communiqué de presse Cleanfizz
Site de Cleanfizz

Parviendrons-nous à une société à zéro carbone ou en tous cas à moindre carbone? Voici une question à laquelle ont tenté de répondre les prestigieux intervenants du 2ème Swiss Eco Leaders Day le 25 juin au Forum Fribourg.

Un an après la catastrophe de Fukushima qui a conduit en mai 2011 à la décision historique de la Suisse de sortir progressivement du nucléaire, voici un panel non exhaustif des points de vues et visions qu’ont exprimés des intervenants aussi différents qu’enthousiastes.

DES MESSAGES QUI S’ACCORDENT POUR « LE MIEUX »

Raphaël Domjan, l’éco-aventurier du vaillant catamaran Planet Solar, premier bateau à avoir fait le tour du monde uniquement à l’énergie solaire, nous transmet un énorme message d’espoir qui appelle le respect:

« 60’006 km parcourus avec une puissance équivalente à celle d’un scooter! Ceci avec des technologies solaires photovoltaïques actuelles! Si un ambulancier neuchâtelois est capable de lever 30 millions de francs pour faire le tour du monde, alors tout est possible! »

Chapeau bas Raphaël et encore bravo!

Michèle Sabban, Présidente de l’Assemblée des régions d’Europe (ARE) et de l’association R20 d’Arnold Schwarzenegger, prône l’importance du combat des régions et territoires face au nouvel échec du récent sommet de la Terre Rio+20:

 » Mon pari est que la croissance de demain sera verte ou ne sera pas. On ne peut rien attendre d’un après Rio+20: 193 états ne s’accorderont jamais vraiment! En revanche, le R20 est une force de propositions vis à vis du G20 et concrétise le passage du Think Tank à l’Action Tank! L’avenir des projets passe par la coopération inter-régionale sans blocage diplomatique! »

Philippe Virdis, Directeur du Groupe E, (distributeur d’électricité sur les cantons de Fribourg, Neuchâtel, Vaud et Berne) s’est lancé dans une démonstration live et sans effet de « Murphy » de son tout nouveau système e-vision de « Smart metering » qui permet aux consommateurs particuliers et PME de contrôler leurs consommations d’électricité et donc d’agir pour les réduire. Application très parlante pour comprendre sa consommation instantanée ou comparer ses consommations. C’est l’enclenchement du four qui a créé le pic que vous voyez à l’écran!

« Les flux d’électricité vont devenir multi-directionnels avec le développement des auto-producteurs. De plus, les consommateurs ont besoin de connaître leurs consommations en temps réel. Actuellement quand ils reçoivent leur facture annuelle, il est trop tard pour agir! Il est possible d’économiser 5% immédiatement et sans effort aucun. »

Pierre Varenne, Directeur de Michelin Recherche et Technique SA à Granges-Paccot, prévoit qu’en 2020, 10 à 20% au grand maximum des nouveaux véhicules seront hybrides ou électriques. L’Europe sera le continent où les efforts ainsi que les réglementations et taxes seront les plus importants.

« Cela fait 120 ans que l’on roule et 20 seulement que l’on se préoccupe de l’énergie. Le carburant bon marché, c’est fini! L’industrie du transport va avoir droit à son lot de réglementations et d’objectif de réduction de CO2 de 50% à 75%! Cependant, dans les 25 ans, le moteur à combustion gardera une part prépondérante malgré la hausse du prix du baril de pétrole! La moyenne d’émissions de CO2 va devoir évoluer de 160g CO2/km à 95g d’ici à 2020.
La pile à combustible va révolutionner la propulsion. Le Japon a beaucoup d’avance et se prépare à sa commercialisation dès 2015! »

Saviez-vous qu’un pneu de basse résistance au roulement économise 1 plein sur 5 pour un véhicule de tourisme et 30% pour un poids lourd?
Michelin Recherche et Technique a collaboré avec FAM Automobiles (Doubs) pour créer le 1er véhicule à pile à hydrogène homologué en France.

Christian Bach, Chef de division Moteurs à combustion à l’EMPA (laboratoire fédéral des sciences et technologies des matériaux), nous annonce les tendances des futurs véhicules:

« D’ici à 10 ans, les véhicules suisses devront avoir réduit d’un facteur 2 leurs émissions de CO2: 155g de CO2/km en 2011 à 70 g en 2025. En 2015, les parcs véhicules (hors particuliers) se verront imposer la limite de 130g. En cas de dépassement de la limite, les taxes seront lourdes. L’avenir passera par l’hydrogène comme énergie de stockage intermédiaire qui, mélangé à du biogaz et du gaz naturel combinera économie de carburant et réduction de CO2. »

Travail de recherche EMPA

Walter Steinmann, Directeur de l’office fédéral de l’énergie (OFEN), explique les étapes clés de la stratégie énergétique suisse 2050:

 » Il faut rapprocher l’objectif de 22.6 TWh d’énergies renouvelables d’ici 2050 à l’objectif de stabilisation de la demande d’électricité à 60 TWh. Jusqu’en 2020, on mise sur les incitations et les actions volontaires, ensuite il y aura moins de subventions et plus de taxes incitatives. Un premier paquet de mesures a été publié. Le 14 septembre 2012, la stratégie du Conseil fédéral sera mise en consultation pour décision à fin janvier 2013, passage au parlement, voire référendum populaire.

Beat Vonlanthen, Conseiller d’état, Président de la Conférence des Directeurs cantonaux de l’énergie, parle franchement en évoquant l’échec de Rio+20:

« L’échec n’est pas une solution! L’AIE prédit une hausse de 20% des émissions de CO2 et 6°C de plus avec le risque que le charbon redevienne prédominant d’ici 2035! Investir sur les Négawatts, dans la rénovation des bâtiments, inciter l’utilisation du courant vert, inciter les transferts de technologies des laboratoires scientifiques vers l’industrie, voilà des actions concrètes que nous prenons sur le canton de Fribourg par exemple. »

LE BAROMETRE NATIONAL ÉNERGIE ET ENVIRONNEMENT 2012

C’est la 2ème édition de l’enquête d’opinion nationale suisse (268 réponses en 2012 contre 874 en 2011) qui nous révèlent les opinions sur l’efficacité et la popularité des mesures et concepts en vigueur sur tous les thèmes de l’environnement.
L’enquête 2012 révèle une perspective de mix énergétique et électrique (lien vers notre compte rendu du Swiss Eco Leaders Day 2011) très proche de celle de 2011: 55% du courant seront hydrauliques ( +2% par rapport au sondage 2011), 21% nucléaires (-6%) et 6% issus des énergies fossiles ( +3%). Le solaire serait à 7% ( +2%), l’éolien à 4% ( +1%), le biogaz- biomasse à 3% (stable). Les 4% restants se répartiraient entre la géothermie profonde et la récupération des centrales d’incinération.

Ce qui a bougé:

  • 80% des leaders suisses sont d’accord de sortir du nucléaire
  • 58% au lieu de 50% sont d’accord pour supprimer le plafonnement de la RPC pour favoriser le déploiement des installations solaires photovoltaïques
  • approbation de l’interdiction des appareils ménagers avec un stand-by >1 watt

Raphaël Domjan de Planet Solar et Guy Wolfenberger, fondateur de Grove Boats

UN CLIN D’OEIL AUX BATEAUX SOLAIRES DE GROVE BOATS

La société suisse Grove Boats SA conçoit, construit et commercialise des bateaux électro-solaires et hybrides destinés au transport de passagers. Ces bateaux n’ont certes pas la taille d’un Planet Solar mais pas non plus le même usage.

Si vous êtes abonné à la newsletter de lOPI (Office de la Promotion Industrielle) de Genève, vous retrouverez cet article en lien de la rubrique Cleantechs dans la newsletter de juin 2012!

Pour plus d’informations:

Planet Solar, interview exclusive de Raphaël Domjan.

TÛRANOR PlanetSolar : Avec 10 maisons, on fait le tour du monde en bateau solaire !

Les décideurs favorables à la sortie du nucléaire.

Print screen du logo sur www.automnales.ch

Suite au passage à l’heure d’hiver et au changement progressif de saison, je me suis intéressée aux programmes qui aident chacun de nous à maîtriser voire réduire sa consommation d’électricité. Il y a bien les campagnes annuelles de Suisse Energie et l’Energyday depuis 2006, qui sensibilisent le public suisse aux éco-gestes par des campagnes de communication rondement menées. Mais c’est localement au niveau des cantons que des programmes plus concrets engagent les consommateurs.
A l’approche de la 3ème édition des Automnales, la foire d’automne de Genève (11 au 20 nov 2011 à Palexpo), c’est sur l’opération Doubléco d’éco21 de SIG à Genève que se porte mon attention et mes interrogations. Doubléco lancée en 2010 offre de doubler la réduction de la facture d’électricité des particuliers (et des entreprises) qui réussissent leur engagement. Et c’est l’heure de la dernière chance pour les Genevois de rejoindre l’opération!

Print screen d'un visuel sur www.eco21.ch

POURQUOI EST-CE ESSENTIEL DE REDUIRE SA CONSOMMATION D’ELECTRICITE?

C’est une étude de l’OCSTAT (Office Cantonal de la Statistique à Genève) qui tire la sonnette d’alarme déjà en 1998. En 40 ans, la consommation d’électricité a été multipliée par 4 à Genève. Et celle-ci continue à augmenter régulièrement d’environ 1.5% par an (soit 50 GWh).
Or, même si le nucléaire est banni par la loi genevoise, il est important de savoir qu’au niveau suisse, le rapport Weinmann d’octobre 2009 (voir le résumé du rapport) démontre qu’il est possible de remplacer la production des 3 centrales nucléaires actuelles (21 TWh/an) par des économies d’énergies et les énergies renouvelables (cumul de 28 TWh/an).

Photo extraite de www.tdg.ch/geneve/actu/palexpo-devient-grande-centrale-solaire-suisse-2011-05-16

De plus, voici un petit calcul très parlant pour le cas genevois (qui n’engage que moi):
Il démontre des disproportions affolantes entre nouveaux moyens de production d’électricité (et les coûts associés) et la croissance de la consommation.
SIG annonce un investissement de 15 millions de CHF pour une nouvelle centrale solaire sur les toits de Palexpo qui produira 4.2 GWh d’électricité solaire pour alimenter 1’200 foyers genevois.
Or 4.2 GWh représente moins de 10% de la croissance annuelle de la consommation du canton de Genève. Vaut-il mieux alors construire l’équivalent de 10 centrales solaires de plus par an ou bien tenter de juguler les consommations? A chacun de nous de choisir et de donner son coup de pouce…

POURQUOI AI-JE CHOISI DE PARLER DE DOUBLECO PENDANT LES AUTOMNALES?

  • c’est l’une des rares opérations massives dans le domaine des économies d’énergie pour les particuliers: 80’000 Genevois (35’000 ménages) se sont déjà engagés à réduire leurs consommations d’électricité
  • c’est l’heure de la dernière chance pour rejoindre l’opération lors des Automnales (11 au 20 nov) à Palexpo, avant la fermeture des inscriptions: kitéco offert
  • c’est un encouragement concret aux Genevois de réduire leur facture d’énergie: par l’énergie non consommée et par une prime équivalente à cette économie, qui sera déduite de la facture. Juste avec une bonne gestion des coupe-veilles des appareils électro-ménagers, le potentiel d’économies est déjà de 10 à 15%!
  • éco21 offre l’entrée aux Automnales: s’inscrire pour obtenir 2 entrées gratuites aux Automnales
  • c’est un ensemble de conseils et de bons plans gagnant-gagnant: l’opération récup’frigo et éco’frigo permet de remplacer son vieux réfrigérateur ou congélateur par un appareil de classe A+ et +, de bénéficier de 30% de rabais et d’une prime de CHF 100 déduite de sa facture et de réduire sa facture d’électricité grâce à un appareil moins énergivore
  • c’est un ensemble d’offres de matériels à gagner: audits énergétiques et solutions de coupe-veille Ecowizz pour l’électro-ménager

Print screen d'un visuel sur www.eco21.ch

L’impact de Doubléco? Encore un petit calcul (qui n’engage que moi):
Les Automnales annoncent 100’000 visiteurs. Si 10% de ces visiteurs s’inscrivaient à Doubléco en plus des 35’000 ménages genevois déjà engagés et que l’ensemble de ces 45’000 ménages réussissaient à économiser 10% de leur consommation d’électricité (base hypothétique d’une consommation annuelle par ménage de 3’600 kWh/an), alors l’économie d’électricité générée serait de 16.2 GWh!
Par rapport au 1er petit calcul (ci-dessus), cela signifie qu’il y aurait 4 centrales solaires en moins à construire! Ca vaut la peine non?