Isabelle m’a dévoilé son récent mini-burnout numérique lors d’une discussion autour de l’écologie numérique, thème d’ateliers que j’anime régulièrement.
Isabelle est un pseudo et a souhaité rester anonyme pour préserver la confidentialité de son identité et celle de ses employeurs.
Merci à elle pour son témoignage que je retranscris via mon article.

En effet, Isabelle tout comme moi souhaitons contribuer à lever le voile sur ce sujet fréquent, délicat et encore peu explicité personnellement. Lire la suite

Avez-vous l’impression que votre cerveau surchargé est prêt à exploser?  Vous en avez conscience, vous vous dites que vous devez faire quelque chose pour changer mais vous ne savez pas comment vous y prendre. Dans cet article, je vous propose des clés sur comment devenir NeuroLeader de votre bien-être au travail.

Je ne suis pas neuro scientifique mais praticienne au quotidien de la décharge mentale dans le cadre de mes métiers fortement numérisés.

Un ensemble de rencontres et de formations par des spécialistes en neuro-cognition m’ont permis de mieux comprendre ce qui se passe dans 3 zones clés de mon cerveau.
C’est cette “découverte” que j’ai envie de vous transmettre pour créer des changements bienfaisants dans votre vie au travail.

Le stress, un indicateur précieux

Le stress est un déséquilibre perçu par une personne entre les contraintes (stresseurs) et ce qui est exigé d’elle, d’une part, et les possibilités (ressources) dont elle dispose pour y réagir, d’autre part.
Ce déséquilibre est vécu comme quelque chose de désagréable et peut entraver la sensation de bien-être. Un stress chronique peut rendre malade (Zapf & Semmer, 2004).

Le stress négatif est très coûteux pour l’entreprise dans laquelle vous travaillez:
14,6 % de perte de productivité moyenne liée à la santé en Suisse (Source: Promotion Santé Suisse).

Il est aussi très corrosif pour votre santé s’il devient chronique.

Par conséquent, dans nos métiers plutôt intellectuels, fortement numérisés et très sédentaires,  le stress est devenu une préoccupation du XXIe siècle.

Mais ne soyons pas alarmistes face à ce tableau assez noir. Il y a des solutions que certaines entreprises mettent en place. Voir écologie mentale.

Il y a aussi des solutions personnelles que vous pouvez mettre en place rapidement au travail en comprenant un peu mieux comment votre cerveau fonctionne. Il suffit d’en prendre conscience, d’avoir envie de changer et d’expérimenter.
Voir mon article sur Prendre conscience de votre charge mentale.

Nos 3 cerveaux

Que les experts et les spécialistes en neurosciences excusent ma vulgarisation et simplification extrêmes. Certes mon vocabulaire est peu scientifique. Mon objectif est de vous transmettre ce que j’ai humblement compris et surtout ce qui m’aide au quotidien.

Territoires limbiques de notre cerveau

Ce sont les régions les plus profondes et médiales de nos deux hémisphères cérébraux qui gèrent nos comportements, nos émotions et la formation de notre mémoire (long terme).
C’est le mode automatique que notre cerveau utilise pour penser consciemment et rapidement. Il s’appuie sur des apprentissages simplifiés, des routines connues et a tendance à résister au changement (émergence de peurs, d’incertitudes).

Ces territoires vont gérer nos routines, notre obstination, la simplification, nos certitudes, l’empirisme et notre image sociale. L’amygdale y fonctionne comme un système d’alerte impliqué dans la détection des peurs et du plaisir.

Territoires préfrontaux de notre cerveau

Ce sont les régions du cortex préfrontal qui gèrent nos fonctions cognitives dites supérieures (comportement social, empathie, mémoire de travail, raisonnement, goût et odorat).
C’est le mode adaptatif que notre cerveau utilise pour trouver des solutions à des problèmes complexes et relativiser par rapport à une situation émotionnelle. Ces territoires travaillent plus lentement et font appel à l’inconscient.

Ces territoires vont gérer notre curiosité, notre flexibilité, la nuance, la relativité, nos réflexions et notre individualisation.

Territoire hypothalamique de notre cerveau

L’hypothalamus est une structure de notre système nerveux, de la taille d’une amande qui se situe bien protégée au centre de notre cerveau. Elle fait appel à l’hypophyse, messager entre notre système nerveux autonome et notre système endocrinien. Ce dernier gère la sécrétion des hormones (dont humorales et nerveuses) en fonction des stimuli.

Les facteurs de stress déclenchent une réaction d’alerte via notre système nerveux autonome sympathique et une augmentation du niveau d’adrénaline et de cortisol (les 2 hormones du stress) dans le sang. Le cortisol peut prendre plusieurs heures (environ 8 à 12 heures) pour être éliminé par l’organisme.

Devenir NeuroLeader de votre bien-être au travail

Devenir NeuroLeader responsable de votre qualité de vie au travail passe par la compréhension et le respect du fonctionnement de vos cerveaux conscients et inconscients. Et aussi, par la mise en place de quelques gestes salvateurs au quotidien.

Voici quelques pistes pour créer des changements dans vos pratiques au travail.

  • Interrogez votre baromètre corporel (respiration, battements cardiaques, pensées intrusives) pour vérifier dans quel état vous vous trouvez
  • Ouvrez votre cerveau préfrontal lorsque votre mode mental automatique n’arrive plus à gérer (émotions fortes, refus du changement, négativisme, relations conflictuelles)
  • Osez  prendre plusieurs micro-pauses en silence et en pleine conscience
  • Faites quelques mouvements corporels pour étirer vos articulations et réactiver la circulation de votre énergie.

Les pauses et les mouvements corporels aident votre cerveau à vous régénérer (mode de divagation mentale).

Si vous laissez votre cerveau tranquille, c’est à ce moment-là qu’il est le plus actif pour vous aider à vous réguler socialement et émotionnellement. Le préfrontal se met en mode créatif pour résoudre des problèmes complexes.

Voici 3 bonnes pratiques que j’utilise dans mon quotidien professionnel à cet effet:

  • Mouvements corporels de méditation active par la discipline du Qi gong
  • Diverses micro-pauses (usage de l’App My Mental Energy)
  • Déplacements en train pour faciliter la marche et faire du bien à l’environnement

La résilience corporelle par l’augmentation de l’énergie et de la créativité passe par la dynamique du mental, du corps, et de notre être social.

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Sources:

Conférence sur le NeuroLeadership par Chantal Vander Vorst, spécialiste et formatrice en NeuroLeadership.

Formation en neuro-cognition par Gaël Allain de My Mental Energy Pro.

Wikipedia: Cerveau limbique, Cortex préfrontal, Hypothalamus.

Avec cet article sur les impacts environnementaux de la communication numérique, me voici de nouveau sur 2 sujets qui me tiennent à coeur.
Si vous suivez mon blog, vous connaissez ma sensibilité pour l’environnement et la communication responsable (!)

C’est un cours que je donne à la Haute Ecole de Gestion de Genève en DAS Responsable de communication qui m’a inspiré cet article.
Loin de moi l’idée de donner des leçons et de générer de la culpabilité à chaque clic sur le web!

J’utilise moi même le numérique et la communication digitale au quotidien.
En fait, je veux juste partager quelques chiffres et bonnes pratiques pour sensibiliser.
J’avoue que certains faits et gestes m’ont choqués lorsque j’ai préparé mon cours.
J’ai pensé sans cesse à l’impact environnemental de chaque recherche web que je faisais. Et il y a de quoi!

Une banale recherche sur le web consomme autant d’énergie électrique qu’une lampe allumée pendant 17 secondes (28 Wh)

L’envoi d’un email avec un fichier joint correspond à la consommation électrique d’une ampoule pendant une heure!

Ça m’a fait peur!

Quelques calculs m’ont menée à la conclusion que l’énergie web pour écrire cet article est l’équivalent de la consommation électrique d’une petite demi-journée d’environ 2 heures d’un ménage en Suisse (Base: 3 600 KWh/an).

Impacts environnementaux du numérique

Tout d’abord, il faut bien admettre les avantages de la communication numérique!
Elle a permis le développement d’une nouvelle économie, de nouveaux métiers et un accès universel aux moyens de communication sociaux.
Qui pourrait se passer de cette communication instantanée que l’on a pris l’habitude de vivre au quotidien et dans son travail?
Elle a permis un meilleur partage de l’information, une amélioration des échanges et des collaborations à distance.
Tout ceci présentant des avantages pour réduire les déplacements, réduire l’usage du papier et d’une certaine façon gagner du temps.

Mais voilà, les forces et les avantages de la communication numérique se sont transformés pour certains en inconvénients et en impact environnementaux grandissant.

En parlant d’empreinte écologique

  • Le Web représente le sixième troisième(1) plus grand pays énergivore!
  • Le Web est globalement aussi polluant que le secteur de l’aviation!
  • Globalement, le secteur informatique consomme 7 % de l’électricité mondiale, soit l’équivalent de 40 centrales nucléaires. (Les chiffres trouvés fluctuent entre 7% et 15%)
  • Une donnée numérique (mail, téléchargement, vidéo, requête sur le Web…) parcourt en moyenne 15 000 km.

(1) Sur la base de la consommation mondiale d’électricité, de la liste des pays consommateurs d’électricité en 2016 et l’hypothèse qu’Internet consomme entre 7 et 15% de l’électricité mondiale, cela signifie qu’Internet consommerait entre 1 524 et 3 266 TWh. Ceci place bien Internet comme le 3ème pays le plus grand consommateur derrière la Chine et les USA.

En une heure

  • 8 à 10 milliards de mails sont échangés (hors spams).
  • Google voit passer 180 millions de recherches.
  • L’impact d’une heure en streaming HD est du même ordre de grandeur que la fabrication d’un DVD.

Ce n’est pas étonnant de constater que les émissions de gaz à effet de serre générées par le numérique sont dues à 25 % au data Center, à 28 % aux infrastructures de réseau et à 47 % aux équipements des consommateurs (ordinateur, smartphone, tablettes, objets connectés, etc).
Relevons donc que nous autres utilisateurs lambda du Web portons la responsabilité de près de la moitié de l’empreinte environnementale du Web.

On comprend donc beaucoup mieux l’importance de faire durer nos équipements numériques pour diminuer leurs impacts :

En moyenne, il faut mobiliser de 50 à 350 fois leur poids en matière pour produire des appareils électriques à forte composante électronique. Par exemple, 800 kg pour un ordinateur portable et 500 kg pour un modem.

Le prochain défi de l’empreinte écologique est à attribuer aux 50 milliards d’objets connectés d’ici à 2020.
On peut juste imaginer l’effet exponentiel des consommations électriques que ces objets représenteront pour se synchroniser.

Avec cet éclairage là, nous comprenons donc mieux la pression qui est faite sur les GAFAMS pour alimenter leurs serveurs au maximum par des énergies renouvelables (en référence, les actions de Greenpeace).

Développement de l’éco-responsabilité

Les sources principales d’impact environnementaux du numérique

  • Les infrastructures réseaux
  • Le matériel utilisateur: ordinateur, smartphone, tablette, sans compter l’obsolescence programmée par les fabricants de matériel
  • Les usages sur le Web: e-mail, recherche Web et stockage dans le Cloud
  • Croissance des objets connectés
  • Développement de la Blockchain

Heureusement, l’éco-responsabilité numérique est en train de se développer en parallèle à la sensibilisation croissante face aux changements climatiques.
Il existe de nombreuses sources de connaissances et de bons gestes à pratiquer individuellement et aussi en entreprise.

Je vous recommande cet article remarquable et très complet de l’association ZeroWaste Zwitzerland qui a recensé toutes les bonnes astuces pour être plus vert sur le net.

Une astuce particulière à propos du cloud

Avant de tout expédier sur votre stockage en Cloud, pensez à la durée de vie de votre information.
Si cette information a une durée de vie courte voire très courte, son stockage est peu critique. Il devient alors plus judicieux de la stocker en natif sur votre ordinateur dans un format numérique plutôt que dans le Cloud. Et surtout, ne pas oublier de la détruire dès qu’elle ne vous servira plus.
En bref, on rentre dans l’air du désencombrement numérique!

Faites durer vos appareils numériques

Vous améliorez de 50 % le bilan environnemental de votre tablette ou de votre ordinateur en augmentant sa durée d’usage de 2 à 4 ans.

Nouveaux usages de l’ecommerce

On peut également se questionner sur les nouveaux usages de sites d’eCommerce qui pratiquent par exemple le Dropshipping.
C’est une méthode qui rassemble des produits existants d’autres sites web sur une plate-forme de pur marketing en ligne.
On pourrait reprendre le terme plus ancien de Piggyback qui consiste à « surfer » sur le dos de quelque chose d’autre.
La valeur ajoutée de tels sites d’eCommerce est discutable et leur impact environnemental certainement non négligeable.
Ce postulat n’engage que moi.

Posture du communicant

Dans un tel contexte, que peuvent faire les communicants professionnels, spécialistes en marketing et communication dans les entreprises?

En interne dans les entreprises, la communication a la responsabilité de sensibiliser les collaborateurs autour des impacts environnementaux de la communication numérique.
Pour s’engager vers une communication digitale responsable, les responsables ont intérêt à se questionner en amont de leur campagnes et actions de communication:

  • Se rapprocher de leurs alliés créatifs et informaticiens
  • Concevoir une charte pratique, former et communiquer en interne auprès des collaborateurs pour réduire le nombre de mails, désencombrer les boites et le Cloud et préciser les recherches Web
  • Privilégier un hébergement vert
  • Se questionner sur la priorité à donner aux canaux digitaux et aux supports numériques en fonction de leur impact et efficacité
  • Questionner l’usage de la publicité digitale

Et maintenant, à nous de jouer!
Edith

Sources:
ADEME: La face cachée du numérique
Greenpeace: Il est temps de renouveler Internet
Greenpeace: Clicking Clean
Bilan: Impact CO2 de nos emails
RTS: Comment le Dropshipping permet de devenir millionnaire à 20 ans

Europe 1: Pourquoi Internet devrait être présent au sommet de l’ONU sur le climat

Wikipedia: List of countries by electricity consumption (2016)

Article modifié le 25.9.2019.

Il est possible de migrer votre profil en page Facebook. Je l’ai fait moi-même il y a une année.
La conversion de votre profil en page permet de rapatrier vos contacts/amis comme fans de votre page en un clic!
Dans quels cas est-ce intéressant et comment le faire?

En Suisse, nous sommes 70 % de la population à travailler dans un bureau.
Votre cerveau surchauffe? Pratiquez-vous la décharge mentale?
Commencez par prendre conscience de votre charge mentale pour trouver des solutions.
Les premiers signes de surcharge mentale apparaissent lorsque le flux d’informations à traiter quotidiennement est trop important et complexe.

Voici 10 tendances sur l’avenir du travail et des compétences.
A l’heure où la digitalisation s’associe à la robotisation et l’IA dans les perceptions et les faits, il est normal et humain que des craintes émergent. Voyez-vous le verre à moitié vide ou à moitié plein?
Comment ces tendances vous impactent-elles?

Je me suis donnée le défi de rédiger un article de blog en une heure aujourd’hui.
C’est le sujet du Facebook Live que je vais animer en fin d’après-midi pour boucler mon 1er atelier de veille digitale.

Depuis, il y en a eu d’autres.
Les participants ont choisi le sujet. En effet, rien de tel que d’utiliser votre système quotidien de veille d’information (si vous en avez un) pour nourrir vos idées, archiver les articles pertinents et les retrouver pour vous inspirer.
Je partage mon expérience, mes suggestions et mes outils avec vous. Lire la suite

Vous préparer pour suivre et mettre en oeuvre les bonnes pratiques du RGPD européen (Règlement général de protection des données) garantit la viabilité à long terme de votre entreprise. Découvrez quelques sources d’informations utiles et parfois complexes pour vous mettre en route.

Voici le 3ème article de la série sur le RGPR.

Les 2 autres:

Vous organiser pour suivre les bonnes pratiques du RGPD

Je capte actuellement une dizaine d’articles francophones par jour sur le sujet du RGPD, signe que le sujet interpelle, voire préoccupe les entreprises, medias publicitaires, éditeurs de logiciels et services web.

Nombre d’entreprises sont encore dans l’expectative ou en cours de mise en route.
Au fur et à mesure de la mise en place des actions de mise en conformité, les expériences et bonnes pratiques du RGPD seront partagées plus largement, c’est certain.

Voici une vidéo d’animation découverte via mon système de veille d’information et que je trouve très explicite.
Merci à Cookie connecté et à la CNIL pour cette vulgarisation bien utile.

 

Et vous, comment êtes-vous organisé(e) pour faire votre veille d’informations?
Que ce soit pour suivre les expériences de mises en oeuvre du RGPD ou tout autre sujet, je vous invite à participer à mon enquête 🙂

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Quelques actions pour vous mettre sur la route du RGPD

Faites le test en ligne proposé par economiesuisse et vérifiez si votre entreprise est soumise à la RGPD

Le Règlement général sur la protection des données (RGPD) de l’Union européenne s’applique-t-il à votre entreprise?

En 20 questions:

1. Votre entreprise a-t-elle une succursale ou filiale sur le territoire de l’UE ?
2. Votre entreprise traite-t-elle des données de personnes européennes (p. ex. analyse de données clients y compris de citoyens européens, analyse des données des visiteurs de sites Internet ou des utilisateurs d’applications) ?
3. Votre entreprise offre-t-elle des biens ou services à des personnes dans l’UE (p. ex. par de la vente à distance ou en exploitant des plateformes de commande en ligne) ?
4. Une entreprise située dans l’UE traite-t-elle des données pour vous (p. ex. fournisseur de services de cloud) ?
5. Votre entreprise traite-t-elle des données sur mandat d’une entreprise située dans l’UE ou participe-t-elle au traitement de données d’entreprises dans l’UE (p. ex. dans un centre de calcul suisse) ?
6 Êtes-vous déjà familier de la loi fédérale sur la protection des données et l’avez-vous mise en œuvre dans votre entreprise ?
7 Savez-vous dans quels systèmes et applications internes votre entreprise traite des données ?
8 Savez-vous qui traite des données personnelles sur mandat de votre entreprise (p. ex. y compris les services de cloud) ?
9 Savez-vous qui possède des droits d’accès aux données de votre entreprise?
10 Avez-vous protégé votre accès Internet (p. ex. avez-vous le contrôle sur les personnes autorisées à accéder) ?
11 Avez-vous adapté les contrats en cours et les CG (p. ex. contrats avec prestataires dans le domaine du recouvrement, ressources humaines, publipostages, comptabilité, compagnies de maintenance informatique) ?
12 Votre entreprise a-t-elle signé avec les sous-traitants des contrats énonçant des règles claires quant au traitement des données ?
13 Avez-vous mis en place dans votre entreprise des processus pour contrôler la sécurité de l’information
14 Votre entreprise a-t-elle désigné une personne responsable de la protection des données ?
15 Savez-vous quelles données correspondent à des « données à caractère personnel » au sein de votre entreprise ?
16 Pouvez-vous identifier les données à caractère personnel ?
17 Pouvez-vous supprimer les données à caractère personnel ?
18 Pouvez-vous prouver la légitimité du traitement de données à caractère personnel ?
19 Avez-vous formé et sensibilisé vos employés (p. ex. la protection des données figure-t-elle à l’agenda du conseil d’administration) ?
20 Avez-vous nommé un préposé externe à la protection des données ?

Petite check-list technique et organisationnelle RGPD

Ces conseils ont été listés par les intervenants de la conférence de la FER Genève du 21 février 2018:

  • désigner un délégué à la protection des données (DPO) interne ou externe
  • faire un inventaire des données personnelles collectées
  • vérifier la gestion des droits d’accès aux données personnelles dans vos systèmes ainsi que les systèmes de vos partenaires ou sous-traitants
  • adapter les CGU et les contrats
  • vérifier la protection de l’accès Internet pour sécuriser les données
  • former et sensibiliser les collaborateurs
  • adapter les logiciels et les applications
  • modifier les pratiques de marketing et communication

Téléchargez le Kit d’accompagnement à la mise en conformité au RGPD

Ce kit est mis à disposition par la FER Genève, en collaboration avec Le Clusis, l’État de Genève et Swiss Made Security.
Armez-vous de patience ou demandez de l’aide aux experts juridiques et informatiques.
Vous êtes prévenus, tout ceci va coûter.

 

Source RGPD

economiesuisse: Fiche d’information RGPD

 

Le RGPD (Règlement général de protection des données) de la commission européenne va exiger le consentement (Opt-in) des personnes dont les données sont collectées et ce, au moment de la collecte et en toute transparence de leurs usages. On passe enfin du principe de l’Opt-out (je me désinscris, je me désengage) à l’Opt-in (je m’engage volontairement).

Voici le 2ème article d’une série de 3 sur le RGPR.

Les 2 autres:

De l’Opt-out à l’Opt-in

Nous allons vivre le passage de l’ère du « Qui ne dit mot consent » (Opt-out) à l’ère du «  Je consens et je dois savoir comment sont captées mes données personnelles, comment elles sont utilisées/traitées, comment elles sont sécurisées et à qui je peux m’adresser pour les vérifier, les faire modifier voire même obtenir leur effacement » (Opt-in).

Il va falloir demander le consentement (Opt-in) de façon claire, transparente et univoque même si les produits/services sont gratuits.

Avez-vous, comme tout le monde, ajouter des contacts à votre base à partir des cartes de visite durement obtenues au fil de vos échanges commerciaux et de réseautage?
Là aussi, il va falloir vérifier le consentement même sur l’échange des cartes de visites, sans oublier de préciser l’usage ou les usages que vous allez en faire.

Exemples d’usage à préciser: envoi d’offres via emails, ajout à une newsletter, partage du fichier de contact pour du remarketing sur les réseaux sociaux etc.

Le consentement doit être donné et prouvable sur un périmètre donné.
Prenons l’exemple de vous autres lecteurs de mon blog qui vous êtes abonnés pour recevoir les articles (Un grand merci, au passage!).
Vous avez fait un Opt-in et je ne vous contacte pour aucune autre raison que la publication d’articles.

Voici donc un nouvel axe responsable du marketing et de la communication qui s’applique à toute organisation/entité, qu’elle soit une multinationale ou le boulanger du village.

DEVENIR PLUS PERTINENT DANS LA COLLECTE,

MINIMISER LA QUANTITE DES DONNEES ET PRIVILEGIER LA QUALITE

De quels consentements avez-vous besoin par rapport à l’usage des données que vous envisagez dans votre activité commerciale et de communication ?
Comment allez-vous gérer les demandes de consentement auprès de vos contacts actuels et futurs?

Prenons l’exemple de cette enquête sur la veille d’informations à laquelle je vous encourage de participer ci-dessous.
Je vous explique le contexte et à la fin de l’enquête, je vous invite à laisser vos coordonnées pour être re-contacté(e) si vous en avez exprimé l’intérêt. En cas contraire, je ne reprendrai pas contact via cette enquête.

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Les risques de la non-conformité

Il aura fallu la peur du gendarme pour faire bouger les choses.

Les amendes pourront en effet s’élever jusqu’à 20 millions d’Euros ou jusqu’à 4 % du chiffre d’affaires mondial d’une structure prise en défaut de non conformité.

Quels pourront être les déclencheurs révélant une non-conformité?
On peut facilement imaginer qu’une non-conformité pourrait être révélée par des demandes de vérification de données de la part d’individus/internautes et par des dénonciations provenant du public ou de concurrents avertis.

GDPR et publicité en ligne

Comment le marché du programmatique publicitaire va-t il réagir face à cette nouvelle donne?

Un nouveau paradigme publicitaire est à inventer en conformité avec le GDPR pour les annonceurs et leurs prestataires pour les publicités utilisant cookies et traceurs de navigation.

Les campagnes publicitaires utilisant ces techniques sur les sites web et les réseaux sociaux sont en effet concernées par le GDPR.

Cookies

Les textes des bandeaux de cookies vont devoir s’adapter en toute transparence et les politiques d’usage des données également.
Il ne sera pas possible d’activer les traceurs de cookies avant l’obtention du consentement même si l’internaute continue à surfer sur le site.

Modification le 12.11.18:
Je modifie cet alinéa car la réalité des bannières cookies est tout autre depuis le 25 mai 2018.
Les sites web vous informent plutôt que les cookies sont activés et que vous devez les accepter ou les refuser. Ils sont activés par défaut. Certains vous donnent le choix de décocher les cookies par catégories et certains (comme le mien pour l’instant) vous informe qu’ils sont activés et que vous les acceptez par défaut en surfant sur mon site.

Je ne suis pas satisfaite de cette situation. Je dois encore trouver une solution pour vous permettre de les accepter ou de les refuser en bloc ou par catégorie. J’ai fait deviser une bannière cookies avec catégories et 100% conforme RGPD. Face au tarif demandé pour un abonnement annuel, j’ai renoncé ?. Beaucoup trop onéreux pour une TPE comme la mienne.

Merci de votre compréhension jusqu’à ce que je trouve la solution technique qui me et vous convient sur tous les plans.?

Si vous avez une solution WP à me suggérer, je suis preneuse.

Mesures d’audience des sites web

Les analytics de trafic des sites web (via Google Analytics) devront se contenter de présenter des données consolidées et anonymisées.
En cas contraire, un consentement devra être demandé aussi pour la collecte des données et le tracking de l’internaute.
Actuellement, le module ecommerce amélioré (Enhanced ecommerce) de Google Analytics permet de distinguer des audiences engagées en identifiant les utilisateurs via leur user ID. Activer cette fonctionnalité nécessitera certainement de demander le consentement.

Ceci est une occasion de ré-inventer la publicité en créant un cercle vertueux en toute transparence.
Le volume publicitaire s’en trouvera t-il affecté? J’en doute…

 

Sources RGPD

CNIL: cookies et traceurs

François Charlet: GDPR et web tracking

ICT Journal: La nouvelle réglementation sur les cookies irrite les éditeurs européens

Fred Cavazza: GDPR et publicité en ligne

En décembre 2014, je publiais un article sur les nouvelles conditions générales de Facebook étant en limite d’une communication que j’estimais responsable.
Le système de cookies et de publicité comportementale commençait à battre son plein aussi sur Facebook.
Dans la foulée, LinkedIn modifiait sa politique d’usage des données et s’alignait sur le système de place de marché publicitaire. Voir l’article que j’avais publié à ce propos.