Coup de chapeau à la cleantech genevoise Cleanfizz qui s’est déjà fait remarquée par son système de nettoyage de panneaux solaires et qui vient d’annoncer une première mondiale avec Clean+21, des éclairages solaires « encore plus clean que clean »!
L’inventivité de George McKarris, le fondateur de Cleanfizz  m’a constamment étonnée lors de nos multiples rencontres au WFES en janvier 2011, à l’EFEF en octobre 2011 et à la cérémonie du prix du développement durable en juin 2012!

ÉCONOMISER L’ÉNERGIE DES ÉCLAIRAGES PUBLICS

L’éclairage public est un gage de sécurité pour tous, piétons et conducteurs. Cependant il recèle de beaux potentiels d’économies d’électricité à une période où la sobriété énergétique devient indispensable.

Source: www.energieeffizienz.ch/

Prenons l’exemple de la Suisse:
« Selon l’Agence suisse pour l’efficacité énergétique (SAFE), l’électricité utilisée pour l’éclairage public représente environ 1% de la consommation globale d’électricité des communes. Le potentiel d’économie dans ce domaine est d’environ 40%, en privilégiant des systèmes de lampes plus économiques et en adaptant la luminosité notamment. », dixit le Service de l’environnement et de l’énergie (SEVEN) du canton de Vaud.
Lamper, une jeune association suisse vient de lancer une campagne de sensibilisation publique pour réduire l’éclairage dans le domaine public.

Comparativement en France, l’éclairage artificiel public représenterait 37% des dépenses en électricité des municipalités françaises, selon Planetoscope.
Les chiffres ne s’accordent pas mais le potentiel d’économies est certes là!

LA COMBINAISON GAGNANTE DE CLEAN+21

Clean+21 associe 3 technologies de pointe: le solaire photovoltaïque pour générer l’électricité, le supercondensateur pour la stocker et l’éclairage performant et économe des LED.
Le choix de supercondensateurs à la place de batteries conventionnelles est particulièrement remarquable.

Clean+21 fonctionne de manière indépendante, hors-réseau et sans batterie. Il est composé d’un panneau solaire autonettoyant qui exploite l’énergie solaire au maximum, charge rapidement un système de stockage à supercondensateurs et alimente l’éclairage LED ultra lumineux à haut rendement.
Le système est équipé de capteurs pour détecter la tombée de la nuit, le lever du jour ou une présence. Il s’allume ou s’éteint alors automatiquement.

  • Utilisation d’énergie complètement renouvelable et propre
  • Baisse des coûts de maintenance grâce aux panneaux solaires autonettoyants
  • Lampes LED économiques à haute performance
  • Les supercondensateurs:  une vraie alternative écologique aux batteries de type lithium-ion ou autres conventionnelles.

« PLUS CLEAN QUE CLEAN » GRÂCE AUX NANOTECHS

L’avantage du supercondensateur: il stocke l’énergie à une très haute densité de puissance et fonctionne dans des conditions climatiques extrêmes. Il rend le luminaire public autonome et augmente sa durée de vie sans maintenance.

Le système à supercondensateurs stocke l’énergie solaire récoltée par les panneaux pendant les heures d’ensoleillement ; l’énergie est utilisée pour piloter le système autonettoyant ou pour allumer les LEDs à la nuit tombée. Les supercondensateurs peuvent être rechargés beaucoup plus rapidement (en quelques minutes en cas de besoin) que les batteries conventionnelles, permettant une capacité de charge bien plus élevée en un temps plus court. Ils ont un taux de charge/décharge très élevé (~500’000 cycles).

Compléments d’informations:
Les usages des supercondensateurs.
Article du 24 août: Le Temps: « On peut se passer de l’éclairage public la nuit. »
Article de l’OPI.
Article de CleantechAlps.

Source d’information:
Communiqué de presse Cleanfizz
Site de Cleanfizz

C’est une récente soirée au Paléo Festival Nyon 2012 qui m’a inspirée cet article. Nous avons terminé notre soirée d’une drôle de façon! En participant à un dance floor « Energie » pour générer un maximum de joules! Imaginez que si les 40’000 festivaliers quotidiens s’exerçaient 2min 30 sur la piste de danse tous les soirs, ils ne généreraient que l’équivalent de 5  à 10 kWh au maximum à eux tous. Or le Paléo a besoin de 40’000 kWh par jour! Pas si simple de créer de l’énergie! Cela fait réfléchir aux efforts à fournir pour produire de l’énergie et à la vitesse à laquelle on la consomme au quotidien.

1’745 JOULES, C’EST UN DEMI WATT!

C’est sur le stand de Romande Energie au Paléo que nous avons expérimenté la transformation de nos mouvements en énergie grâce à un dance floor original et innovant. C’est une façon ludique de prendre conscience de la force à déployer pour produire de l’électricité… et illuminer la piste de danse! L’expérience a duré 2 min 30 le temps du morceau Party de LMFAO. Le résultat a été plutôt mince avec 1’745 joules générées…donc le vélo électrique comme prix gagnant ne sera pas pour notre groupe. Le record approchait les 5’000 joules.

La différence entre 1’745 joules et 5’000 joules parait énorme et pourtant, converti en watt/heure (1 watt-heure vaut 3600 joules), cela ne fait qu’un demi-watt/h contre un 1.40 watt/h. Nous sommes bien peu de chose! Pensez-vous que cela serait suffisant pour éclairer au moins une ampoule électrique? Même pas!

Si l »on prend une ampoule LED des plus économiques par exemple de 5 Watt, équivalente à une ampoule classique de 25 W, il faudrait donc 10 groupes comme le nôtre se démenant sur le dance floor pour l’éclairer. Ou bien il faudrait que nous dansions non-stop pendant 25 min!

RIEN A REGRETTER!

Camille en concert au Paléo festival le 17.7.12.

Dans un festival de musique de l’ampleur du Paléo, tout est énergie: les lumières d’ambiance, les éclairages des concerts, l’énergie cinétique de la foule de festivaliers…et l’énergie des chanteurs.
Savez-vous que le concert d’une star comme David Guetta sur la Grande scène, équivaut à la puissance électrique de 38 à 56 centrales vapeur de repassage? Imaginez l’artiste en train de dérouler son show et en même temps de faire « tourner » une quarantaine de fers à repasser! Ce serait digne d’un nouveau livre de Bernard Werber!

Trêve de plaisanterie! Apparemment les préoccupations sont présentes pour sans cesse réduire ou maîtriser les consommations. Certains types d’éclairage fonctionnels se parent même d’apparats festifs comme cette série de lampadaires de type éclairage routier!

En bref le Paléo festival offre de merveilleux moments et aussi des expériences inédites!

Sources d’informations:

Les coulisses « énergies » du Paléo festival Nyon en chiffres.

Reportage photos des coulisses « énergies » du Paléo festival Nyon.

Article de La Côte: Le fournisseur traque le gaspillage.

Dans le cadre de l’engagement renforcé de la Suisse en Afrique du Nord depuis mars 2011 et du programme « Production Plus Propre » (PPP), l’entreprise genevoise SOFIES, experte en écologie industrielle, accompagne 75 entreprises tunisiennes sur des projets concrets pour mieux produire et moins consommer. 

Merci à Laurent Cuénoud, CEO de SOFIES, qui s’est prêté au jeu de nos questions pour donner toute l’envergure et l’ambition d’une intervention exemplaire et durable qui s’inscrit dans une coopération internationale. Découvrez !

Photo extraite de L’hebdo: La Tunisie, un laboratoire pour la Suisse.

Comment SOFIES s’est-elle retrouvée à intervenir en Tunisie ?

Notre intervention a commencé en octobre 2010 avant le printemps arabe de 2011. Nous avons décidé de nous mettre en lice d’un appel d’offres international et notre connaissance des écosystèmes industriels a fait la différence. Nos partenaires institutionnels sont le SECO (Secrétariat d’État à l’économie) qui finance le programme et l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI). Nous travaillons sur place en collaboration avec le centre international des technologies de l’environnement de Tunis.

Quelle démarche avez-vous mise en œuvre auprès des 75 entreprises locales ?

Les entreprises locales concernées interviennent principalement dans les domaines de l’agroalimentaire,  du tourisme (hôtellerie), du textile, de la microélectronique, des traitements de surface.

Nous avons modélisé un projet de base qui s’adresse à chaque entreprise individuelle et avons travaillé intensément avec 20 entreprises pour commencer. Notre objectif est d’aider ces entreprises à consommer moins de matières premières, moins d’énergie, moins d’eau et à produire moins de déchets. La Tunisie est en passe de devenir un centre clé d’expérimentation à grande échelle des technologies environnementales.

Nous avons développé une démarche en 3 points prioritaires :

  • L’énergie : actuellement, la Tunisie brûle du gaz, ressource naturellement facile à exploiter et accessible, mais polluante. Or le potentiel des énergies renouvelables et notamment du solaire est sous-exploité.  Nous encourageons les entreprises à consommer de telles énergies dès que possible. Nous amorçons d’ailleurs le début des interactions avec la fondation Desertec.
  • L’eau : la Tunisie a 3 défis autour de l’eau et de son empreinte hydrique (sa dépendance à l’égard de l’eau) : réduire ses consommations tout en favorisant le développement économique, trouver de nouvelles sources et assainir l’eau en réduisant les rejets polluants. Nous avons développé des solutions Entreprises (ex de Fuba, producteur de circuits imprimés, qui exporte ses effluents polluants en Europe pour être traités) et des solutions Collectivités (ex identification de bailleurs de fonds pour financer des infrastructures lourdes).
  • L’écobilan : nous avons choisi de réaliser 8 cas pilotes (produits/services) pour les passer à travers des Analyses de Cycle de Vie (ACV) et déterminer leur impact environnemental complet incluant transport, production, etc. L’ambition est de construire une banque de données utilisable pour l’Afrique du Nord.

Pourquoi accompagner ces entreprises en particulier ?

L’Europe étant le premier marché d’exportation de la Tunisie et les politiques d’achats se renforçant, les produits tunisiens ont tout intérêt à devenir plus éco-responsables pour poursuivre leur développement sur ce marché.

Comment va être utilisé le budget de CHF 3 millions sur 4 ans ?

Ce budget couvre le conseil, le développement de la démarche et l’énorme travail de suivi sur place et à distance des 75 entreprises et des experts tunisiens formés à la démarche.
Pour l’ONUDI, c’est une première d’inclure à la fois un programme PPP, les écobilans et l’écologie industrielle, c’est-à-dire les synergies et l’optimisation des flux de matières entre entreprises à plus large échelle.

Quelle est la plus grande difficulté rencontrée depuis octobre 2010 ?

Nous sommes sur un défi de changement de culture des populations dans leur rapport au travail et de leur hiérarchie. Dans de tels projets d’éco-responsabilité, il est indispensable d’obtenir l’engagement et le questionnement de toute l’entreprise et pas seulement de la direction. Nous avons dû renforcer notre implication dans les projets et leur suivi.

Quel est le mode de travail qui va fonctionner durablement ?

Nous nous sommes fixés 3 ans pour rendre autonomes les experts tunisiens. Il s’agit de former les gens pour savoir reproduire la démarche, capitaliser l’expérience. Une personne est basée sur place pour assurer coordination, transfert de savoir-faire, suivi, gestion des parties prenantes et communication. Un vrai défi !

Quel sera le rôle du futur droit à un environnement sain dans la prochaine constitution ?

Je pense personnellement que l’aspect législatif est essentiel pour renforcer les apprentissages et déclencher des façons de faire durables. Par exemple dans le cas de l’exploitation du gaz ou bien de la gestion des déchets pour laquelle la loi actuelle d’enfouissement des déchets est complètement contre-productive.

En quoi le développement durable est-il « salvateur » de la relance économique ?

C’est une dimension indispensable pour :

  • Stimuler la création de nouveaux métiers
  • Lutter contre les zones déjà sinistrées par la pollution et la disparition des plages
  • Assurer la continuité des exportations des produits locaux (cf commerce des olives) vers l’Europe.

Voir comme exemple les résultats du parc d’activités économiques de Bizerte dans le nord de la Tunisie. Ou encore « Tunisie: un développement économique dans un environnement sain ».

Sources complémentaires :

La Tunisie, un laboratoire pour la Suisse.

SECO :  Un an après : le point sur l’engagement de la Suisse en Afrique du Nord 

Parviendrons-nous à une société à zéro carbone ou en tous cas à moindre carbone? Voici une question à laquelle ont tenté de répondre les prestigieux intervenants du 2ème Swiss Eco Leaders Day le 25 juin au Forum Fribourg.

Un an après la catastrophe de Fukushima qui a conduit en mai 2011 à la décision historique de la Suisse de sortir progressivement du nucléaire, voici un panel non exhaustif des points de vues et visions qu’ont exprimés des intervenants aussi différents qu’enthousiastes.

DES MESSAGES QUI S’ACCORDENT POUR « LE MIEUX »

Raphaël Domjan, l’éco-aventurier du vaillant catamaran Planet Solar, premier bateau à avoir fait le tour du monde uniquement à l’énergie solaire, nous transmet un énorme message d’espoir qui appelle le respect:

« 60’006 km parcourus avec une puissance équivalente à celle d’un scooter! Ceci avec des technologies solaires photovoltaïques actuelles! Si un ambulancier neuchâtelois est capable de lever 30 millions de francs pour faire le tour du monde, alors tout est possible! »

Chapeau bas Raphaël et encore bravo!

Michèle Sabban, Présidente de l’Assemblée des régions d’Europe (ARE) et de l’association R20 d’Arnold Schwarzenegger, prône l’importance du combat des régions et territoires face au nouvel échec du récent sommet de la Terre Rio+20:

 » Mon pari est que la croissance de demain sera verte ou ne sera pas. On ne peut rien attendre d’un après Rio+20: 193 états ne s’accorderont jamais vraiment! En revanche, le R20 est une force de propositions vis à vis du G20 et concrétise le passage du Think Tank à l’Action Tank! L’avenir des projets passe par la coopération inter-régionale sans blocage diplomatique! »

Philippe Virdis, Directeur du Groupe E, (distributeur d’électricité sur les cantons de Fribourg, Neuchâtel, Vaud et Berne) s’est lancé dans une démonstration live et sans effet de « Murphy » de son tout nouveau système e-vision de « Smart metering » qui permet aux consommateurs particuliers et PME de contrôler leurs consommations d’électricité et donc d’agir pour les réduire. Application très parlante pour comprendre sa consommation instantanée ou comparer ses consommations. C’est l’enclenchement du four qui a créé le pic que vous voyez à l’écran!

« Les flux d’électricité vont devenir multi-directionnels avec le développement des auto-producteurs. De plus, les consommateurs ont besoin de connaître leurs consommations en temps réel. Actuellement quand ils reçoivent leur facture annuelle, il est trop tard pour agir! Il est possible d’économiser 5% immédiatement et sans effort aucun. »

Pierre Varenne, Directeur de Michelin Recherche et Technique SA à Granges-Paccot, prévoit qu’en 2020, 10 à 20% au grand maximum des nouveaux véhicules seront hybrides ou électriques. L’Europe sera le continent où les efforts ainsi que les réglementations et taxes seront les plus importants.

« Cela fait 120 ans que l’on roule et 20 seulement que l’on se préoccupe de l’énergie. Le carburant bon marché, c’est fini! L’industrie du transport va avoir droit à son lot de réglementations et d’objectif de réduction de CO2 de 50% à 75%! Cependant, dans les 25 ans, le moteur à combustion gardera une part prépondérante malgré la hausse du prix du baril de pétrole! La moyenne d’émissions de CO2 va devoir évoluer de 160g CO2/km à 95g d’ici à 2020.
La pile à combustible va révolutionner la propulsion. Le Japon a beaucoup d’avance et se prépare à sa commercialisation dès 2015! »

Saviez-vous qu’un pneu de basse résistance au roulement économise 1 plein sur 5 pour un véhicule de tourisme et 30% pour un poids lourd?
Michelin Recherche et Technique a collaboré avec FAM Automobiles (Doubs) pour créer le 1er véhicule à pile à hydrogène homologué en France.

Christian Bach, Chef de division Moteurs à combustion à l’EMPA (laboratoire fédéral des sciences et technologies des matériaux), nous annonce les tendances des futurs véhicules:

« D’ici à 10 ans, les véhicules suisses devront avoir réduit d’un facteur 2 leurs émissions de CO2: 155g de CO2/km en 2011 à 70 g en 2025. En 2015, les parcs véhicules (hors particuliers) se verront imposer la limite de 130g. En cas de dépassement de la limite, les taxes seront lourdes. L’avenir passera par l’hydrogène comme énergie de stockage intermédiaire qui, mélangé à du biogaz et du gaz naturel combinera économie de carburant et réduction de CO2. »

Travail de recherche EMPA

Walter Steinmann, Directeur de l’office fédéral de l’énergie (OFEN), explique les étapes clés de la stratégie énergétique suisse 2050:

 » Il faut rapprocher l’objectif de 22.6 TWh d’énergies renouvelables d’ici 2050 à l’objectif de stabilisation de la demande d’électricité à 60 TWh. Jusqu’en 2020, on mise sur les incitations et les actions volontaires, ensuite il y aura moins de subventions et plus de taxes incitatives. Un premier paquet de mesures a été publié. Le 14 septembre 2012, la stratégie du Conseil fédéral sera mise en consultation pour décision à fin janvier 2013, passage au parlement, voire référendum populaire.

Beat Vonlanthen, Conseiller d’état, Président de la Conférence des Directeurs cantonaux de l’énergie, parle franchement en évoquant l’échec de Rio+20:

« L’échec n’est pas une solution! L’AIE prédit une hausse de 20% des émissions de CO2 et 6°C de plus avec le risque que le charbon redevienne prédominant d’ici 2035! Investir sur les Négawatts, dans la rénovation des bâtiments, inciter l’utilisation du courant vert, inciter les transferts de technologies des laboratoires scientifiques vers l’industrie, voilà des actions concrètes que nous prenons sur le canton de Fribourg par exemple. »

LE BAROMETRE NATIONAL ÉNERGIE ET ENVIRONNEMENT 2012

C’est la 2ème édition de l’enquête d’opinion nationale suisse (268 réponses en 2012 contre 874 en 2011) qui nous révèlent les opinions sur l’efficacité et la popularité des mesures et concepts en vigueur sur tous les thèmes de l’environnement.
L’enquête 2012 révèle une perspective de mix énergétique et électrique (lien vers notre compte rendu du Swiss Eco Leaders Day 2011) très proche de celle de 2011: 55% du courant seront hydrauliques ( +2% par rapport au sondage 2011), 21% nucléaires (-6%) et 6% issus des énergies fossiles ( +3%). Le solaire serait à 7% ( +2%), l’éolien à 4% ( +1%), le biogaz- biomasse à 3% (stable). Les 4% restants se répartiraient entre la géothermie profonde et la récupération des centrales d’incinération.

Ce qui a bougé:

  • 80% des leaders suisses sont d’accord de sortir du nucléaire
  • 58% au lieu de 50% sont d’accord pour supprimer le plafonnement de la RPC pour favoriser le déploiement des installations solaires photovoltaïques
  • approbation de l’interdiction des appareils ménagers avec un stand-by >1 watt

Raphaël Domjan de Planet Solar et Guy Wolfenberger, fondateur de Grove Boats

UN CLIN D’OEIL AUX BATEAUX SOLAIRES DE GROVE BOATS

La société suisse Grove Boats SA conçoit, construit et commercialise des bateaux électro-solaires et hybrides destinés au transport de passagers. Ces bateaux n’ont certes pas la taille d’un Planet Solar mais pas non plus le même usage.

Si vous êtes abonné à la newsletter de lOPI (Office de la Promotion Industrielle) de Genève, vous retrouverez cet article en lien de la rubrique Cleantechs dans la newsletter de juin 2012!

Pour plus d’informations:

Planet Solar, interview exclusive de Raphaël Domjan.

TÛRANOR PlanetSolar : Avec 10 maisons, on fait le tour du monde en bateau solaire !

Les décideurs favorables à la sortie du nucléaire.

Avez-vous entendu parler du R20 (Regions of Climate Change)? Etiez-vous peut-être mercredi 7 mars à Genève à la conférence de l’acteur et ancien gouverneur de Californie Arnold Schwarzenegger? J’ai personnellement assisté aux conférences « techniques » de l’équipe de «Schwarzie» qui ont eu lieu le jour même sur le thème: « Sur la route de Rio: les Régions bâtissent l’économie verte ». Hors des effusions médiatiques, quelques éléments concrets m’ont interpellée et que je n’ai vus nulle part retransmis dans la presse.

L’URGENCE DE LA CROISADE

« 80% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) doivent être éliminés d’ici à 2050 afin de limiter le réchauffement de la planète à 2°C maximum et éviter les conséquences catastrophiques des changements climatiques », aperçu du R20.

Michèle Sabban, toute récente présidente du conseil d’administration du R20 a évoqué le rapport 2010 du Global Footprint Network qui précise qu’en 2007, notre empreinte écologique moyenne terrestre dépasse déjà de 50% la capacité de régénération des ressources de la Terre.

LES 4 PILIERS DU R20

A part «Schwarzie» qui est LE pilier impressionnant à l’initiative du R20, cette association à but non-lucratif dont le siège social est à Versoix s’appuie sur:

  • les gouvernements sous-nationaux proches du terrain et la création de partenariats publics-privés
  • les technologies en lien avec les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique
  • un réseau de partenaires investisseurs pour accélérer le financement des projets
  • une communauté en devenir sur la base du projet de communication Sustainia

Une année après son lancement officiel, le R20 comprend une vingtaine de membres et une trentaine de partenaires. Comment juger si ce nombre est significatif face à l’impact que souhaite créer le R20?

UN MESSAGE UNIQUE: ALLIER CROISSANCE ÉCONOMIQUE ET ÉCOLOGIE

Que ce soit Michèle Sabban, Reta Jo Lewis la représentante d’Hillary Clinton pour le climat ou Johannes Hahn commissaire européen chargé de la politique régionale, les trois ont accordé leurs violons pour affirmer que la croissance doit passer par l’économie verte et par une nouvelle forme de compétitivité par les innovations et non pas par les coûts.
Tous s’accrochent à la croissance en misant sur une meilleure efficacité des techniques et efficience des comportements et aucun ne veut envisager un autre modèle.

6 RÉGIONS SOUS LA LOUPE, 6 RÉSULTATS REMARQUABLES

© in-fuseon

Région de Puglia en Italie:
Avec ses 4,8 millions d’habitants et la plus grande centrale à charbon d’Italie, la région s’est donnée le défi de sortir de la dictature des énergies fossiles.
Les solutions énergétiques : l’éolien, le solaire et la biomasse.
Comment?:

  • en « solarisant » les bâtiments agricoles et les écoles
  • en sensibilisant les habitants aux économies d’énergie

Région du Languedoc-Roussillon en France:
Une population de 3 millions d’habitants qui croît de 5 à 10% par an, attirée par la candeur du sud ouest de la France! La région relève le défi énergétique:

  • en créant un laboratoire de recherche Greenstars notamment dans les domaines du bois et des algues  (nouveaux carburants, cosmétiques, alimentation)
  • en débloquant un prêt de 400 millions d’Euros pour financer l’énergie solaire et l’éolien
  • en misant sur le 4ème pilier du développement durable: la communication pour mobiliser la population

Région des Açores:
 « Il n’y a pas de petite région! » 9 îles, des difficultés insulaires de tous ordres et pourtant déjà 30% d’énergies renouvelables grâce surtout à la géothermie!

Région de Norrbotten en Suède:
Une région qui fait déjà partie de l’association Climactregions et qui regorge de bonnes pratiques en matière d’énergie hydraulique, éolienne et de biogaz. L’industrialisation du recyclage des déchets de ses 250’000 habitants permet actuellement d’utiliser du biogaz à 1 euro par m3!

Région de Pastaza en Equateur:
Voici une région de l’Amazonie qui se bat pour préserver sa culture et son mode de vie ancestrale. José Gualinga, président du peuple Kichwa de Sarayuku détonne parmi l’assemblée d’orateurs! Vêtu de sa coiffe indienne traditionnelle, il parle de l’importance pour son peuple de sauvegarder « sus planes de vida »! Et nous occidentaux, quels types de plans de vie sommes-nous en train de construire?

Région d’Asie du Nord Est: NEAR
Trop peu de temps a été alloué à Jae-Hyo Kim pour cette région en pleine expansion dont l’association NEAR regroupe des mastodontes tels que la Chine, le Japon, la Corée du sud, la Corée du nord, la Mongolie et la Russie. En tous cas, c’est un tour de force de l’association NEAR d’avoir pu mettre autour de la même table depuis 1998 de tels rivaux. Le R20 qui prévoit d’ouvrir une antenne en Chine en 2012 devrait pouvoir surfer sur cette vague!

CE QUI M’A MANQUÉ

Des chiffres, des objectifs et plus de concret sur les projets.

Sources d’informations:

CÔTE RESPONSABILITE SOCIALE D’ENTREPRISE (RSE)

Des normes volontaires (ISO 26000) aux normes encadrées? Le paysage du Développement durable mis en oeuvre par les entreprises va peut-être changer vers d’avantage de régulation. A quel rythme, selon quelles contraintes et opportunités? 2012 donnera certainement le ton.

« La crise confirme la nécessité de mettre de l’éthique dans les affaires…Bruxelles voit désormais la RSE encadrée comme un outil de régulation économique, sociale et environnementale et comme la possibilité d’améliorer la gouvernance des entreprises et de réduire les inégalités sociales croissantes. Les codes de conduite ne peuvent plus être laissés à l’initiative des seuls dirigeants d’entreprise et la Commission reconnaît implicitement que les entreprises ne sont pas assez engagées dans la RSE. On s’éloigne donc de la vision anglo-saxonne qui a prévalu jusqu’à aujourd’hui, qui faisait totalement confiance à l’autorégulation,  le rôle des gouvernements en tant que co-régulateurs ou régulateurs investis de leur légitimité démocratique apparaissant nécessaire en tant que complément », Michel Doucin ambassadeur à la Commission européenne. Son interview exclusive par Novethic.

Image extraite du rapport de CleantechAlps.ch

CÔTE CLEANTECHS

Le bon usage de technologies propres (cleantechs) est un des enjeux du pilier environnemental de la Responsabilité sociale des entreprises.
Face aux énormes défis énergétiques et économiques, les cleantechs  ont plus que jamais le vent en poupe. Ces technologies attirent par leurs 2 facettes:

  • la richesse intrinsèque (économique, environnementale et sociale) de telles technologies qui sont conçues avec des consommations énergétiques réduites dans leurs processus de production et leurs produits
  • le cercle vertueux de leur usage: produire et consommer des énergies  en réduisant les impacts, réduire les consommations, recycler

La Suisse par exemple qui a décidé d’abandonner progressivement le nucléaire renforce son pôle cleantechs par un rapprochement astucieux des milieux scientifiques, économiques et politiques. 2012 servira de plateforme d’observation et d’actions pour commencer la mise en oeuvre de nombre d’intentions.

« Les maîtres-mots sont : efficacité des ressources et cleantech… Il nous faut maintenant encore mieux utiliser ce potentiel et positionner la Suisse de manière optimale au niveau international. Afin de pouvoir encore mieux promouvoir les innovations dans ce domaine, la Confédération projette de regrouper les forces des milieux scientifiques, économiques et politiques. Le Masterplan Cleantech constitue à cet égard l’instrument idoine de coordination, qui montre la voie dans ce processus de transformation difficile des prochaines décennies et sert de référence à tous les intéressés », Doris Leuthard Cheffe du Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC). Etude de CleantechAlps pour mieux comprendre les cleantechs en Suisse Occidentale.

© in-fuseon.com

CÔTE MEDIA SOCIAUX

Y-a-t-il un lien entre les media sociaux et la RSE ou les cleantechs, direz-vous?
Il est vrai que les uns et les autres n’ont à priori rien à voir. Et pourtant!

Leur point commun à mon sens, c’est le besoin d’engager leurs publics tout en valorisant les actions concrètes. Leur différence, c’est le rythme des changements. Choisir Facebook ou Google+ ou sa propre plateforme? Alors que le web bouge très vite des centaines de millions d’internautes (voir les nouvelles tendances et évolutions annoncées à la conférence Le Web), le domaine du Développement durable évolue plus lentement.
Alors pourquoi ne pas utiliser les media sociaux et de nouveaux espaces communautaires pour sensibiliser et engager les publics internes et externes de l’entreprise vers l’usage des cleantechs, tout en restant conscient de l’évolution rapide et imprévisible de ces outils? Et oui, nous vivons dans un monde complexe dans lequel tout bouge en permanence.

Certains l’ont déjà compris. Ouvrez l’oeil en 2012!

Print screen du logo sur www.automnales.ch

Suite au passage à l’heure d’hiver et au changement progressif de saison, je me suis intéressée aux programmes qui aident chacun de nous à maîtriser voire réduire sa consommation d’électricité. Il y a bien les campagnes annuelles de Suisse Energie et l’Energyday depuis 2006, qui sensibilisent le public suisse aux éco-gestes par des campagnes de communication rondement menées. Mais c’est localement au niveau des cantons que des programmes plus concrets engagent les consommateurs.
A l’approche de la 3ème édition des Automnales, la foire d’automne de Genève (11 au 20 nov 2011 à Palexpo), c’est sur l’opération Doubléco d’éco21 de SIG à Genève que se porte mon attention et mes interrogations. Doubléco lancée en 2010 offre de doubler la réduction de la facture d’électricité des particuliers (et des entreprises) qui réussissent leur engagement. Et c’est l’heure de la dernière chance pour les Genevois de rejoindre l’opération!

Print screen d'un visuel sur www.eco21.ch

POURQUOI EST-CE ESSENTIEL DE REDUIRE SA CONSOMMATION D’ELECTRICITE?

C’est une étude de l’OCSTAT (Office Cantonal de la Statistique à Genève) qui tire la sonnette d’alarme déjà en 1998. En 40 ans, la consommation d’électricité a été multipliée par 4 à Genève. Et celle-ci continue à augmenter régulièrement d’environ 1.5% par an (soit 50 GWh).
Or, même si le nucléaire est banni par la loi genevoise, il est important de savoir qu’au niveau suisse, le rapport Weinmann d’octobre 2009 (voir le résumé du rapport) démontre qu’il est possible de remplacer la production des 3 centrales nucléaires actuelles (21 TWh/an) par des économies d’énergies et les énergies renouvelables (cumul de 28 TWh/an).

Photo extraite de www.tdg.ch/geneve/actu/palexpo-devient-grande-centrale-solaire-suisse-2011-05-16

De plus, voici un petit calcul très parlant pour le cas genevois (qui n’engage que moi):
Il démontre des disproportions affolantes entre nouveaux moyens de production d’électricité (et les coûts associés) et la croissance de la consommation.
SIG annonce un investissement de 15 millions de CHF pour une nouvelle centrale solaire sur les toits de Palexpo qui produira 4.2 GWh d’électricité solaire pour alimenter 1’200 foyers genevois.
Or 4.2 GWh représente moins de 10% de la croissance annuelle de la consommation du canton de Genève. Vaut-il mieux alors construire l’équivalent de 10 centrales solaires de plus par an ou bien tenter de juguler les consommations? A chacun de nous de choisir et de donner son coup de pouce…

POURQUOI AI-JE CHOISI DE PARLER DE DOUBLECO PENDANT LES AUTOMNALES?

  • c’est l’une des rares opérations massives dans le domaine des économies d’énergie pour les particuliers: 80’000 Genevois (35’000 ménages) se sont déjà engagés à réduire leurs consommations d’électricité
  • c’est l’heure de la dernière chance pour rejoindre l’opération lors des Automnales (11 au 20 nov) à Palexpo, avant la fermeture des inscriptions: kitéco offert
  • c’est un encouragement concret aux Genevois de réduire leur facture d’énergie: par l’énergie non consommée et par une prime équivalente à cette économie, qui sera déduite de la facture. Juste avec une bonne gestion des coupe-veilles des appareils électro-ménagers, le potentiel d’économies est déjà de 10 à 15%!
  • éco21 offre l’entrée aux Automnales: s’inscrire pour obtenir 2 entrées gratuites aux Automnales
  • c’est un ensemble de conseils et de bons plans gagnant-gagnant: l’opération récup’frigo et éco’frigo permet de remplacer son vieux réfrigérateur ou congélateur par un appareil de classe A+ et +, de bénéficier de 30% de rabais et d’une prime de CHF 100 déduite de sa facture et de réduire sa facture d’électricité grâce à un appareil moins énergivore
  • c’est un ensemble d’offres de matériels à gagner: audits énergétiques et solutions de coupe-veille Ecowizz pour l’électro-ménager

Print screen d'un visuel sur www.eco21.ch

L’impact de Doubléco? Encore un petit calcul (qui n’engage que moi):
Les Automnales annoncent 100’000 visiteurs. Si 10% de ces visiteurs s’inscrivaient à Doubléco en plus des 35’000 ménages genevois déjà engagés et que l’ensemble de ces 45’000 ménages réussissaient à économiser 10% de leur consommation d’électricité (base hypothétique d’une consommation annuelle par ménage de 3’600 kWh/an), alors l’économie d’électricité générée serait de 16.2 GWh!
Par rapport au 1er petit calcul (ci-dessus), cela signifie qu’il y aurait 4 centrales solaires en moins à construire! Ca vaut la peine non?

©efef Cérémonie d'ouverture

L’EFEF (European Future Energy Forum) a eu lieu du 10 au 12 octobre pour la 1ère fois en Suisse à Genève. Le forum organisé sous l’égide du Doctor Sultan Al Jaber, CEO de Masdar, la ville des futures énergies aux Emirats Arabes Unis, a mis en scène des stars politiques (Micheline Calmy Rey, présidente de la Suisse, industrielles (Vestas, un leader de l’éolien) et de l’innovation (Bertrand Piccard et son avion solaire Solar Impulse). Le futur des énergies n’est-il l’apanage que des grands et des puissants? Ou bien les initiatives plus modestes de certaines start-up ou PME peuvent-elles faire la différence?

« We need an energy revolution rather than an evolution, simply because 7 billion people are in need of it », Doctor Sultan Al Jaber

DES ENTREPRISES A SUIVRE…ET A SOUTENIR

  1. Alors que les prix du solaire photovoltaïque s’effondrent:

Photo extraite de http://ecologie.blog.lemonde.fr

  1. alors que les énergies vertes nécessitent 500 à 700 milliards d’Euros d’investissements dans des infrastructures et dans une gestion intelligente d’un nouveau réseau de type Smart grid en Europe

  2. alors que le mix énergétique compte de plus en plus sur l’éolien pour atteindre les 20% d’énergies renouvelables d’ici à 2035 sans compter sur les oppositions des communautés locales

  3. alors que l’efficacité énergétique  est sur toutes les lèvres pour tenter de juguler nos appétits énergétiques croissants

Des start-up et des entreprises innovantes suisses avancent progressivement leurs pions et méritent toujours plus de visibilité. Elles étaient bel et bien présentes sur le pavillon suisse pendant l’EFEF.

Domaine de l’industrie solaire photovoltaïque:

Photo extraite de www.indeotec.ch

INDEOtec:
le process industriel du solaire en couches minces!
Basé à Neuchâtel depuis 2007 et émanant de l’IMT-EPFL, INDEOtec cible tous les labos de R&D des fabricants mondiaux de solaire PV en couches minces. « Les machines conçues spécifiquement pour chaque projet améliore les rendements de fabrication grâce à des procédés toujours plus poussés d’automatisation et d’intégration des différentes étapes de fabrication », m’explique Dr. Omid-Reza Shojaei.
Ceci contribue à baisser les coûts d’accès aux cellules en silicium amorphe ou combinées avec du silicium cristallin.

©in-fuseon

Cleanfizz: 
le solaire tout propre !
Cleanfizz a déjà fait l’objet d’un de nos coups de coeur pendant le salon mondial des énergies du futur.  Cleanfizz c’est l’auto – nettoyage des panneaux solaires et des grandes surfaces vitrées. Sable, poussière ou neige, tout y passe, grâce à l’idée de génie de George McKarris. Les surfaces réagissent à un champ électrostatique actif et le miracle se produit en 30 secondes. Cleanfizz a été médiatisée dernièrement sur Swissinfo et aussi dans la Tribune de Genève.

Domaine de l’industrie solaire thermique:

©in-fuseon Cédric Petit Jean, Deputy manager

SRB Energy: 
le générateur solaire thermique tout terrain!
« 40% des besoins énergétiques sont sous forme de chaleur entre 200 et 400°C. La question est d’obtenir des subventions dans le solaire thermique au même titre que le solaire PV. Ce qui n’est pas le cas pour l’instant », explique C.Benvenuti, l’inventeur du panneau.
Et pourtant, ce panneau a tout pour réussir!

  • puissant: atteint des températures de 400°C
  • utilisable pour toutes les applications industrielles de production d’eau chaude et de chaleur
  • économe en besoins d’ensoleillement
  • durable: plus de 20 ans
TVP Solar:
le générateur solaire thermique pour les climatisations!
Il semblerait que la technologie de TVP Solar soit très similaire à celle de SRB Energy puisque l’un des fondateurs est un ancien collègue scientifique de C.Benvenuti, quoique pas aussi performante côté température. Voir l’interview du quotidien Le TempsLes acteurs du solaire thermique ont certes besoin « d’éduquer » et de créer leurs marchés encore émergents.

Domaine du stockage de l’énergie:

Dans ce domaine, les grandes et les petites initiatives se côtoient.

©in-fuseon

Dans une allée de l’EFEF, trônait Gemasolar, le gigantesque et premier projet mondial de centrale solaire thermique à concentration prête à être commercialisé. Son inauguration en Espagne a eu lieu en octobre avec les représentants de Masdar, partie prenante du projet.
Cette technique emmagasine l’énergie solaire sous forme de vapeur sous pression avant de la transformer en électricité et règle le problème de l’alternance jour/nuit.

©in-fuseon Dr. Sylvain Lemofouet (à gauche) et son nouveau collègue

A l’opposé de l’allée de Gemasolar et ses millions d’investissements pour bâtir ce parc solaire, voici Enairys, start-up émanant du parc scientifique de l’EPFL qui développe une solution de batteries de cylindres haute pression qui convertissent et gèrent l’énergie en fonction de la demande. « Notre système HyPES est toujours « ON ». On entre dans la phase de prototypage avancé et bientôt en industrialisation », Dr. Sylvain Lemofouet inventeur du système.

Domaine de l’efficacité énergétique:

Quand on parle d’efficacité énergétique, il y a 2 façons principales de faire: soit économiser en évitant de dépenser l’énergie (par exemple en gérant les stand-by), soit en récupérant l’énergie produite et qui serait gaspillée. Donc le mot d’ordre, c’est la chasse au gaspi!

Deux entreprises ont retenu mon attention:

©in-fuseon Vincent Balegno et Michaël Dupertuis de Geroco et moi même

Ecowizz:
Soyez branché, économisez!
Conçue par les 3 fondateurs de Geroco, Ecowizz s’adresse à tout un chacun qui veut éliminer les stand-by des appareils électro-ménagers de son domicile. 10 à 15% d’économies possibles, c’est intéressant! Ce qui se fait à la maison, peut également se faire au bureau. Après avoir commencé à séduire la Suisse romande, Ecowizz s’apprête à conquérir le marché Suisse allemand et au-delà!

©in-fuseon

Eneftech:
Récupérez et valorisez les rejets thermiques!
« Eneftech récupère toute les pertes de chaleur générées par une chaudière, un chauffage urbain ou une unité industrielle pour les transformer en électricité, voire même en chaleur. On s’adresse aussi bien aux industries lourdes qu’à des partenaires immobiliers qui veulent améliorer la performance énergétique de leurs bâtiments », m’explique Antonio Mendès, directeur commercial.

Pour en savoir plus sur l’EFEF, quelques liens utiles:
– Article de la Tribune de Genève: « Les cleantechs, effet de mode ou véritable enjeu? »
– Emission TSR L’invité du 12h30 le 11.10: Eric Plan de CleantechAlps 

Edith Page, coworker depuis janvier 2010

Un grand merci à Renatus, Annick, Yves, Barbara, Yann, Frédérique, Sandy, Claire, Emma, Pauline, Sandra, Christophe, les créateurs de messages « propres » qui se sont lancés dans l’exercice périlleux que je leur proposais le 15 septembre à l’espace de La Muse.

Appréciez par vous même en découvrant les résultats sur les 3 situations proposées: les énergies renouvelables, la consommation d’électricité et l’environnement.

L’AMBIANCE DU 15 SEPTEMBRE A LA MUSE

COMPLET! Les portes ouvertes de l’espace de co-working de La Muse à Genève le 15 septembre lors de la nuit des Bains ont affichées complet. Ce fut une belle soirée à La Muse!

450 personnes ont sillonné les 3 étages du 2 rue de La Muse au gré des échanges avec la quinzaine de coworkers qui avaient préparé des animations en lien avec leurs activités et leurs métiers.

Comme je vous l’avais annoncé dans « Invitation le 15 septembre: les coworkers de La Muse se dévoilent! », j’ai occupé personnellement un « corner » de l’aquarium sur un thème qui se place au coeur de mon activité de communication:

LES MESSAGES

LE JEU: CHOISIR, SE QUESTIONNER, INVENTER

Vous n’étiez pas parmi nous le 15.9? Amusez-vous!
Suivez la démarche accessible que j’ai proposée pour cette soirée spéciale et qui s’appuie sur la méthode in-fuseon™concept que j’ai développée pour les stratégies de communication d’entreprise.
Si les 3 thèmes ne vous conviennent pas, la démarche s’applique à toute situation, celle de votre entreprise ou de votre projet par exemples. Alors CHOISISSEZ!

 ET CHOISISSEZ UN SEUL MOT EN REPONSE A CHAQUE QUESTION…

QUELS MESSAGES POUR QUELLES SITUATIONS?

Le thème environnemental de la banquise a été le plus choisi. Il est vrai qu’il symbolise l’impact mondial du réchauffement climatique et fait surgir les peurs et l’envie de protéger.

Chacun a trouvé ses « propres » messages avec ses « propres » mots.

THEME DES ENERGIES RENOUVELABLES EN SUISSE:

« NOTRE CONSCIENCE+NOS RESSOURCES
= S’ADAPTER POUR PARTAGER », Renatus

THEME DE L’AUGMENTATION DE LA CONSOMMATION D’ELECTRICITE:

« AGISSONS POUR NOTRE AVENIR EN ECONOMISANT DES MAINTENANT », Annick

« CHOISIR LES BONS APPAREILS, C’EST FACILE », Yves

« MON CONFORT AVEC BONNE CONSCIENCE », Yves

« POUR CHANGER, ATTENDRE QUE CE SOIT TROP CHER? », Yves

THEME ENVIRONNEMENTAL DE LA FONTE DE LA BANQUISE ET DU CHANGEMENT CLIMATIQUE:

« REAGIS AVANT LA FIN! », Emma et Pauline

« L’INNOVATION SANS FIN », Sandy

« INFORMATION-ACTION-REACTION », Frédérique et Claire

« PARLEZ! DES MOTS AUSSI PEUVENT SAUVER DES VIES », Barbara

« ECRIRE POUR LES BERGERS DE RENNES AVEC UN PIED DANS CHAQUE MONDE », Sandra

« 2C° DE +, TU NAGES! », Yann

« BAISSE LE CHAUFFAGE! », Yann

« +2C° ET LA BANQUISE DISPARAIT…TRANSFORMONS LE MONDE EN NE PASSANT PAS CE SEUIL », Giorgio

« ENTREPRENDRE POUR UNE PROSPERITE JUSTE ET EQUILIBREE », Christophe

« LET’S STIMULATE ECO-FRIENDLY BEHAVIOUR », Christophe

Quel message vous parle le plus?

Et vous, voulez-vous bien partager vos messages avec nous? Merci pour vos contributions, infos, idées et messages!

Photo de polymères biodégradable. Produit biOS de BioApply.

Les matériaux innovants, un curieux domaine à découvrir à travers ce nouvel article de la chronique cleantechs que j’anime pour lOPI (Office de la Promotion Industrielle) de Genève dans sa newsletter de septembre.

Le futur des technologies propres est lié à celui des nouveaux matériaux.

Le défi est « de découvrir de nouveaux matériaux afin de diminuer l’usage de ceux qui deviennent rares ou pour les remplacer », selon Joël Mesot, directeur de l’Institut Paul Scherrer, interviewé par Bilan.

L’objectif est de réduire ou de remplacer certains matériaux indispensables aujourd’hui à la production des énergies, la construction, nos moyens de transport ou nos usages quotidiens.

Survol de quelques applications pour diminuer platine, lithium, cobalt, nickel, magnésium et remplacer silicium, plomb, polymères polluants issus de la pétrochimie, voire même l’électricité par la lumière !

L’INTERCONNEXION DES USAGES: ON EST TOUS CONCERNES

Naturel, direz-vous que les domaines principaux de recherche de nouveaux matériaux correspondent aux plus grands domaines d’impacts environnementaux face aux consommations galopantes.

Chercheurs et industriels suisses s’activent notamment sur les domaines d’application suivants :

  • Les polymères (plastiques) pour les rendre biodégradables et améliorer leur recyclage
  • Les énergies dans la construction pour faciliter le déploiement du solaire et l’isolation des bâtiments
  • L’éclairage
  • Le chauffage par de nouvelles sources d’énergie comme les piles à combustibles
  • Les technologies de l’information pour utiliser des composants moins polluants dans la production d’ordinateurs

QUAND LES MATERIAUX INNOVANTS DEVIENNENT ECOLOGIQUES

Frédéric Mauch, fondateur et CEO de BioApply

Prenons le cas des plastiques qui envahissent notre quotidien et représentent un fort contributeur à la pollution mondiale de la vie sur terre et mer. Il y a 4 facteurs clés qui commencent à impacter ce phénomène :

  • Les législations
  • Les décisions des grands distributeurs de sacs plastiques : grandes surfaces commerciales
  • Les nouveaux polymères biodégradables
  • Le comportement des consommateurs

Faut-il interdire les sacs plastiques ou y a-t-il d’autres solutions ?

Frédéric Mauch, fondateur et CEO de BioApply  partage sa vision du marché :

« Les choses bougent. En Suisse, un projet de loi est en cours pour interdire les sacs plastiques fabriqués à 100% d’hydrocarbures. Pour aider l’utilisateur, ce qui compte cependant, c’est la transparence de l’information et la traçabilité. Nous avons rejoins le respect-code initialisé par Robin Cornelius de Switcher : chaque lot de sacs produits et distribués comprend un code individuel que l’on peut   retrouver sur internet pour en comprendre les matériaux. En effet, il règne une confusion renforcée par des labels auto-proclamés. Le produit le plus fourbe est le sac oxo-dégradable qui n’est rien d’autre que le  vieux sac plastique polluant. Il se             dégrade certes mais en fragmentant tous ses composants toxiques ! »

Pour en savoir plus, découvrez l’article « Lumière sur les sacs plastiques : comment reconnaître le bon grain de l’ivraie ? »

Voici les gestes utiles que nous propose Michel Pikhanov, directeur des ventes de BioApply :

« Si vous avez besoin d’utiliser un sac plastique, apprenez à reconnaître un sac compostable, préférez-le à un autre contenant et une fois inutilisable, jetez le au compost avec son contenu de déchets verts ».

Bio express de BioApply :

Photo du « Tree dress », réalisé en quelques mois avec BioApply Polymers comme partenaire

BioApply, basée à gland, VD, contribue depuis 2006 à l’évolution du marché des emballages plastiques en concevant et produisant des emballages biodégradables. Avec sa gamme de sacs plastiques et produits dérivés, BioApply intervient à 80% sur le marché suisse et s’ouvre à l’international depuis 2 ans. Pour renforcer son impact, le fondateur de BioApply a créé une nouvelle entité BioApply Polymers en association avec Bruno Peter AG et bénéficie désormais d’un nouveau site industriel à Büren, BE. Sa structure légère et son agilité lui permettent mobilité et réactivité sur les marchés, tout en collaborant avec de grands acteurs industriels. En accompagnant ses clients de l’idée au produit fini, BioApply Polymers vise à augmenter l’adoption des matériaux biodégradables sur les marchés de l’automobile, du médical et de l’alimentaire.


MATERIAUX INNOVANTS PROMETTEURS

Le solaire

Le silicium est la matière organique de base qui compose les cellules solaires, elles-mêmes assemblées en modules puis en systèmes sur panneaux.

Or les coûts élevés des tranches de silicium cristallin ont encouragé l’industrie à rechercher des matières premières moins onéreuses pour la fabrication de cellules solaires. Le silicium amorphe en couches minces ou les polycristallins (ex. tellurure de cadmium, cuivre indium) sont les matériaux de synthèse les plus répandus. Ils captent tous très bien la lumière et peuvent être déposés sur de larges surfaces. La couche semi-conductrice en film mince peut être posée sur du verre enduit, de l’acier inoxydable ou des substrats plastiques. L’avantage est de présenter souplesse et légèreté. L’entreprise Flexcell à Neuchatel innove dans ce domaine.

Photo de module solaire flexible monolithique intégré. www.empa.ch

Imaginez des futures surfaces solaires couvrant non seulement les toits mais aussi les murs de bâtiments, voire les trottoirs dans les rues.  Certains films solaires en couches minces photosensibles s’appliquent déjà en rouleaux ou en spray sur des surfaces vitrées. Les leaders mondiaux comme Dupont (dont le labo R&D PV est situé à Meyrin près de Genève) investiguent constamment pour augmenter les rendements de ces matériaux. Le film Kapton® 1) de Dupont (100 fois plus mince et 200 fois plus léger que le verre) atteint un nouveau record de rendement en juin 2011.

L’isolation

L’isolation de nos habitations est essentielle pour réduire la facture énergétique. Gramitech, basée dans le canton de Vaud, fabrique des nouveaux panneaux isolants en extrayant la fibre de cellulose de l’herbe. De surcroît, rien ne se perd dans ce procédé puisqu’il permet de séparer les fibres de cellulose des composés digestibles utilisés pour la production de biogaz !

Photo de l’équipe de Gramitech et d’un panneau isolant

L’éclairage

Remplacer les semi-conducteurs par une nouvelle technique de dépôt de différents oxydes en couches minces dans les ampoules basse consommation LED. Telle est une des multiples applications d’ABCD Technology, basée à Genève, qui performe dans l’assemblage chimique de couches minces par technologie laser.

Autre invention : les cellules solaires à colorant du Prof. Michael Grätzel, chimiste à l’EPFL. Elles imitent le phénomène naturel de la photosynthèse à partir des couleurs du spectre lumineux pour fabriquer de l’électricité. Les cellules peuvent produire de l’électricité dans un milieu à faible luminosité comme par exemple à l’intérieur d’un bâtiment. Elles pourraient s’avérer idéales pour des applications comme l’éclairage.

Les piles à combustibles

Cette technologie permettant de produire de l’électricité et de l’eau à partir d’hydrogène et d’oxygène est une grande utilisatrice de platine, essentiel au processus catalytique.

Substituer la céramique au platine dans les piles à combustibles et valoriser 50% de l’énergie du gaz d’une chaudière en générant chaleur pour l’eau et électricité, voici le tour de maître de HTceramix d’Yverdon.

« Les piles à combustibles sont complémentaires aux pompes à chaleur. En hiver les PAC consomment de l’électricité quand les piles à combustibles en produisent. Le surplus d’électricité produit en même temps que la chaleur est réinjecté dans les réseaux électriques. Ceci permet de lisser les pics de consommations hivernaux », selon Olivier Bucheli, CEO dans son interview dans Le Temps.

Composants électroniques et mémoires d’ordinateurs

Les découvertes continuent. Des transistors moins énergivores et toujours plus petits ? L’EPFL utilise la molybdénite (MoS2) à la place de silicium.

Pour 3DOxides, émanant de ABCD Technology, c’est la lumière qui peut se substituer à l’électricité dans les circuits informatiques des ordinateurs pour réduire les consommations d’énergies.

LA SUISSE BIEN OUTILLEE EN SCIENCE ET INDUSTRIE DES MATERIAUX?

Les nouveaux matériaux représentent un des cinq thèmes prioritaires de recherche dans la période 2012-2016. Parmi les matériaux innovants, il y a les renouvelables qui représentent près de 5% des brevets suisses et pour lesquels le potentiel est encore très large.

Source: Calculs du Fraunhofer-Institut für System- und Innovationsforschung (ISI)23- Tableau importé du Master Plan cleantech.

Les Ecoles Polytechniques, l’Institut de recherche Paul Scherrer, l’IMT-EPFL pour la recherche sur le solaire PV et l’EMPA pour la science des matériaux et Technologies, tous contribuent à faire émerger des matériaux innovants en relation avec l’industrie.

Sources :

Magazine technology By Bilan d’avril 2011: http://www.cleantech-alps.com/multimedia/docs/2011/05/Technology-by-Bilan_Cleantechs.pdf

Article « Lumière sur les sacs plastiques : comment reconnaître le bon grain de l’ivraie ? » sur le blog d’In-fuseon.

Article « Le solaire, petit tour d’horizon des techniques pour produire de l’électricité » sur le blog de moncarrésolaire